vendredi 28 décembre 2007

Dessine moi un mouton


Il y a des images, comme celle là, qu'il faut se contenter de regarder, dans une sorte de léthargie béate jusqu'à ce que les paupières deviennent lourdes et qu'ayant compté tous ces moutons, Morphée nous accueille dans ses tendres bras.
Il y a des images, comme celle là, qui me réconcilient avec le monde.
Il y a des images, comme celle là, qui me réconcilient avec moi même.

jeudi 27 décembre 2007

SCRABBLE quand tu nous tiens

Juste en passant, comme ça, pour vous montrer que la vie de scrabbleur n'est pas de tout repos, je vous invite à aller voir la liste des mots de 2 à 7 lettres qui viennent de rentrer dans le dictionnaire du scrabble, officiel à compter du 1er janvier 2008.
Arrêter de fumer, à côté de cela, ce n'est rien du tout !!!
*

lundi 24 décembre 2007

Noël quand même

Vous pouvez cliquer sur ce lien et découvrir un savoureux choeur de Noël. Ce sera ma seule concession à cette fête...
Et un petit signe en passant aux êtres qui me sont chers.
http://www.chezmaya.com/xmas/05/rennes.htm

lundi 17 décembre 2007

J'aime pas le foot !


Avant de lire mes bêtises, notez ci-dessus comment est fabriqué un ballon en cuir. On assemble des hexagones avec des pentagones. Si on voulait n'assembler que des hexagones, cela ne marcherait pas.
Pour moi, cela reste un mystère géométrique.

J'étais au milieu du terrain et un mec en noir a soufflé dans un sifflet.
Moi et les mecs en rouge on a couru vers le fond du terrain et on a rentré le ballon dans les buts.
Les mecs en bleu ont couru vers l'autre côté et ont rentré le ballon dans nos buts.
Ca a duré une heure et demi et puis on a compté le nombre de fois etc...
Les bleus avaient couru plus souvent que nous vers les buts et on avait perdu.
C'est dégueulasse!
Si on avait été plus souvent vers leurs buts on aurait gagné!
Du coup on va licencier notre entraineur.
Quand on écoute des commentaires de partie de foot, cela revient, en général, au texte ci-dessus. Affligeant ...

jeudi 6 décembre 2007

J'aime pas Noël




Je n'aime pas les fêtes de fin d'année en général.
Je n'aime pas leurs lumières indécentes.
Je trouve très con d'accrocher un père Noël en plastique aux balcons des maisons.
Je trouve inutile de dépenser de l'énergie dans des guirlandes colorées, après avoir dépensé de l'argent pour les acheter.
Pour moi, le père Noël est un sale type qui donne des jouets chers aux enfants des riches et des jouets de pacotille aux enfants des pauvres. Vous voyez bien que c'est un sale con.


Je n'aime pas les vitrines de Noël.


Je n'aime pas les barraques des marchés de Noël dans lesquelles de pauvres bougres se les gèlent à essayer de vendre de la drouille.
Je n'aime pas le vin bon marché qu'on réchauffe avec de la canelle pour le rendre buvable.
.
Moi ce que j'aime c'est regarder les étoiles à travers les vitres couvertes de givre avec le secret espoir d'apercevoir le traineau de ce sale con de père Noël! Le vrai.


Allez!
A l'année prochaine.


dimanche 4 novembre 2007

Impasse


Lorsqu'on est au bord du gouffre, il faut parfois faire un grand pas en avant car, faire demi-tour peut s'avérer "ben ben gandilleux". (Patois du Haut Anjou)
C'est vous qui le dites, répond le camé Léon.
Au passage et sans aucune relation avec ce petit sujet, je conseille à ceux qui aiment fabriquer des petites boites en cartons d'aller sur le site suivant:
C'est peut-être un des bons moyens de descendre de sa branche !

samedi 3 novembre 2007

Révons



Avec ma gueule de crapaud
De batracien bouffeur de mouches
Ma calvitie aux quatre vents


Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes pattes de voleur
De gros rampant et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
L'eau croupie de ton vieux bassin
Sans jamais assouvir sa soif

***
Avec ma gueule de crapaud
De batracien bouffeur de mouches
Ma calvitie aux quatre vents
Avec ma peau qui s'est frottée
A la boue de tous les étés
Et tout ce qui portait bubons
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert
Les grenouilles de bénitier
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire
***
Avec ma gueule de crapaud
De batracien bouffeur de mouches
Ma calvitie aux quatre vents
Tu me feras douce princesse
Un gros bisou sur les pustules
Et je deviendrai ton amant
Je serai ton prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons avec nos palmes

***
Et nous ferons chaque matin
Quelques longueurs dans ton bassin
Puis une grosse galipeeeeeeeeeeeette.



vendredi 2 novembre 2007

C'est chouette...


Mon blog était dans l'impasse.
Je réfléchissais au creux de mon vieil arbre, un oeil ouvert, un oeil fermé,
aux tracas de ce monde......
Une biche est passée.
Elle a moqué ma léthargie, soufflé une haleine chaude vers la lune effarée.
Les nuits et les jours sont redevenus distincts et j'ai déployé mes ailes blanches.
Blanches comme les cheveux d'un vieil homme.
Silencieux, j'ai griffé les clairs obscurs de la forêt de mes ailes soyeuses mais, indifférent aux frémissements des terriers et des gites, j'ai regagné bien vite le creux de mon pommier, pour réfléchir encore, frileux et maussade, un oeil fermé, un oeil ouvert,
aux tracas de ce monde...
Zabulle

dimanche 23 septembre 2007

Nos vieux livres d'histoire


Il m'a fallu attendre un âge avancé pour comprendre à quel point j'avais été manipulé, sur les bancs de l'école, par nos instituteurs et professeurs d'histoire.

Comprendre qu'il eut fallu lire toutes les biographies de rois, de héros, de salauds, comme des historiettes arrangées par les éditeurs pour édifier la jeunesse dans le sens de leur idéologie.

Nos livres d'histoire étaient, selon le lieu de leur utilisation, des livres d'éducation civique ou des livres d'éducation religieuse.

Et si nous n'avions pas bien compris le message on nous distribuait des prix d'excellence tout aussi orientés.

Quelques exemples simples:

Pour les manuels publics, les révolutionnaires de 1789 étaient des anges laïcs, dont on évitait de dire qu'ils avaient assassiné des milliers de français avant de s'égorger entre eux. Pour les manuels catholiques ce n'étaient que d'affreux sanguinaires.

Pour les écoles religieuses, la Sainte Inquisition n'était qu'une bluette et les prélats avaient la larme à l'oeil en regardant bruler les juifs, les savants, les sorciers. Les écoles publiques s'attardaient quant à elles sur les papes de type Borgia et, si elles ne pouvaient passer Saint Louis sous silence, traitaient les rois sous leur aspect tyrannique ou libidineux.

De toute façon, si vous relisez vos vieux manuels, vous verrez qu'ils ne servaient, à travers toute une théorie de héros successifs, qu'à justifier les idéologies de droite ou de gauche de leurs commanditaires.

Que tirer comme conclusion de ce constat?

Qu'il faut se méfier de tous les Panthéons, que tous les héros cités, Du Guesclin, Hoche, Carnot, Jeanne d'Arc,..... Foch, Joffre seraient très étonnés du roman fabriqué autour de leur personne.

Que l'histoire connut plus d'égorgeurs que de héros, plus de traitres que de gentilhommes, plus de violeurs que de romantiques.

Qu'une histoire se fabrique sous nos yeux qu'il sera plus difficile de trafiquer car elle laisse plus de traces médiatiques.

Que nous autres, pauvres pantins désarticulés, aurons bien du mal à nous dépêtrer de nos ficelles.

¤¤¤

En passant, je ne peux que vous conseiller de rechercher les oeuvres écrites de Christian Amalvi, professeur d'histoire à l'université de Montpellier et notamment " De l'art et la manière d'accommoder les héros de l'histoire de France (Albin Michel).

mercredi 19 septembre 2007

Le potironnier


J'ai planté un potironnier dans mon jardin, il y a quelques années et il fait maintenant plus de trois mètres de haut.
Cet arbre du Pakistan a créé la surprise cette année en générant le magnifique cucurbitacé que vous apercevez, à droite, au tiers de la hauteur et à gauche de plus près.
L'avantage, par rapport aux espèces terrestres est qu'on peut le cueillir sans se baisser.
Par contre, quand il fera une dizaine de kilos, il ne faudra pas stationner dessous.
C'est le même problème que si les vaches se mettaient à voler!
****
Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire!!!!! Ceux qui ont déja reçu une crotte de moineau sur le front comprendront.

Chataignes et noix


Ce matin j'ai retrouvé facilement mon dos. Il était manifestement entre mon cul et mon cou, à l'arrière de ma personne. Alors que je l'avais presque oublié, il se signalait par d'affreuses courbatures et après l'avoir mis à la verticale, je l'ai transporté avec moi jusqu'au petit déjeuner.Je crois connaitre les raisons de ces douleurs et cette découverte devrait bouleverser les connaissances de la médecine.

¤
C'est à cause des noix et des chataignes!
¤

En effet, j'ai noté que chaque année, lorsque les noix et les chataignes tombent, mon dos me fait mal. J'en conclus qu'il doit y avoir, en cette époque de l'année, recrudescence d'un virus, d'une bactérie ou d'un microbe que j'ai baptisé zabullum/chataignus/noyus/terrabassus.

Ma renommée ainsi assurée, je redeviens sérieux lorsque je pense à l'époque où nos ancêtres du Haut Anjou ne subsistaient, pour beaucoup, que grace à ces récoltes saisonnières. Noix, pommes, chataignes et même les glands, étaient l'apport nécessaire à un régime de pauvres. Et lorsque ces dons de la nature n'existaient pas survenait la famine.

Ainsi en 1709, on peut lire sous la plume du curé de Challain-La-Potherie:

"...il y eut grande disette de blé causée par un froid extraordinaire qui commença le dimanche 6 janvier, jour des rois .... et qui dura dix-sept jours... tous les noyers moururent de froid, les chênes en fendaient et les pommiers périrent pour la plupart..."(*)

Ces catastrophes naturelles étaient source de grandes famines et de grande mortalité.
¤
Alors, quand je mange une noix ou deux, après le roti de veau et la tranche de camembert...(je vous laisse conclure)
¤
Je vous conseille vivement d'aller faire un tour sur le site de Mme Odile HALBERT à qui j'ai emprunté cette citation.

Son travail sur le Haut Anjou est en tous points remarquable. Merci également à Annick Grosboilliot qui m'a fait connaître le site.


mercredi 12 septembre 2007

SCRABBLE


Il est une secte secrète dont il me faut ici parler car elle m'est chère.
Partout en France et aux antipodes ses membres se réunissent pour des rites bizarres consistant à déplacer des petits carrés blancs sur une sorte d'échiquier.
Des mots se forment ainsi, au petit bonheur la chance, qui ne veulent rien dire ensemble mais apportent félicité ou désespoir selon qu'ils furent, ou non, découverts.
J'ai connu plusieurs de ces sectes, au hasard de mes affectations.
Actuellement je fréquente celle de Solesmes.
Son grand maître est France, cela ne s'invente pas, qui préside avec un dévouement incomparable un groupe sympathique d'adeptes. Je la salue.
¤¤¤
Parmi les clubs fréquentés, j'ai une pensée émue pour celui de Nouméa qui voulut bien, à mon départ, m'offrir la plaque ci-dessus.
C'était le club le plus débridé que j'aie jamais connu. Est ce l'effet "outre mer"? Un des mots les plus riches du dictionnaire était illustré par sa distribution systématique entre chaque partie: "WHISKY".
Moi qui n'était là bas qu'un ZOREILLE ai pu, par ce club, sortir du milieu fermé des fonctionnaires métropolitain et rencontrer des caldoches fort sympathiques.
Je les salue chaleureusement.
¤¤¤
Le scrabble, c'est formidable!

mardi 11 septembre 2007

L'Elfe


J'ai rencontré un elfe au fond de mon jardin.
Il m'a dit que fais tu ici de bon matin?
J'ai répondu "je cherche un chat doux et calin
qui me fait bien défaut pour calmer mes chagrins."
¤¤¤
En fronçant les sourcils, qu'il avait fort épais,
l'elfe a tourné le dos et gagnant le fourré,
a marmonné tout bas et sans se retourner:
"Tu ne méritais pas l'amour de ton minet"
¤¤¤
Depuis je ne vais plus au fond de mon jardin,
car l'homme n'aime pas qu'on lui dise matin,
qu'il a tort de chercher au détour des chemins,
les chats noirs délaissés quand ils étaient chagrins.
¤¤¤
ZABULLE

dimanche 9 septembre 2007

Juste une PUB

Les seuls pubs qui m'attirent sont ceux d'Irlande.
Pourtant, je vous soumets celle là qui rattrape un peu les autres par sa drolerie.
Allez!
Pour une fois.
***

vendredi 7 septembre 2007

De la mort des célébrités


Au Moyen Orient, les membres d'une famille touchée par un décès paient quelques pleureuses qui viennent ajouter leurs larmes de crocodiles, de preférence fort bruyantes, aux lamentations des proches.
On mesure en effet la puissance de la famille concernée à la quantité de décibels produits.
Quand une princesse se crashe contre un pilier, ou que Pavarotti rejoint le choeur des anges, nul besoin de rameuter les chialeuses de service, les bobos pleurent gratuitement derrière les barrières de sécurité, de préférence en bonne vue des caméras des télévisions nationales.
Personnellement, je n'arrive jamais à verser une larme sur une célébrité disparue. Je réserve cette attention à mes proches et ce, en toute discrétion.
La Callas meurt, et alors, il me reste ses enregistrements et je ne regrette que les opéras qu'elle aurait pu ajouter à son répertoire.
Alain Delon meurt, et alors, il reste quelques films à visionner. (Comment ça il n'est pas mort!).
Je meurs, et alors, qu'est ce que ça peut vous faire, vous n'étes ni ma mère, ni ma femme, ni mes enfants, ni mes créanciers.
Vous dites?

Vous étes mes amis!?

Ok, ça marche, je vous autorise à boire un coup à ma mémoire.


jeudi 6 septembre 2007

La Hulotte


Je n'arrive pas à le croire!
Je suis abasourdi, sidéré, estomaqué, scotché (comme dirait un jeune...).

Comment!

Vous ne lisez pas La Hulotte !!!!

Je ne vous cause plus!

Bon, ok, vous ne saviez pas que ce "semestriel" est le plus lu dans les terriers de France et de Navarre.
Je vous pardonne si vous allez sur http://www.lahulotte.fr/
Le numéro 89 vient de paraître et il vous faudra attendre l'hiver 2007 pour avoir le suivant.
Je fais de la pub pour ce petit fascicule car, vraiment, on se délecte à lire ses articles.
Et puis, l'abonnement revient à 18.50€ pour ... trois ans.
Ce n'est pas cher pour le bonheur!

mercredi 5 septembre 2007

Poème de la rentrée des classes


Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur

il dessine le visage du bonheur.

***
Oui, je le reconnais, il est facile de recopier un poême de Jacques Prévert au milieu d'un blog. Mais sinon, l'auriez vous lu ou relu?

Lisez vous chaque jour une poésie?
Non!

Vous lisez les faits divers...
Aïe!

Vous devez être bien malheureux!

mercredi 15 août 2007

Le luxe

En cette époque où les pauvres restent pauvres et les où les riches s'enrichissent, je ne résiste pas à l'envie d'insérer dans mon blog cette savoureuse réflexion de Wolinski.
J'abonderai cette anecdote à mon retour de vacances. Mais vous pouvez déjà la commenter!
Ca y est, je suis de retour de l'Ile de Beauté. Je confirme, il y a aussi là bas des riches et des pauvres. Je m'en suis rendu compte en grignotant mon sandwich, sur le port de Calvi, à côté d'un yatch de quarante mêtres de long.

lundi 6 août 2007

De l'admiration...

"Gandhi fait l'apologie de la continence.
Mais il vit avec deux ou trois femmes
toujours jeunes, et dort parfois avec elles,
tous sont nus.
Il s'inflige ensuite un jeûne en pénitence!"
Jacques ATTALI
L'Express du 2 août.

L'homme est ainsi fait qu'il n'a de cesse de trouver un ou plusieurs de ses congénères lui semblant être les réceptacles idéaux de son admiration.
Quand il s'agit d'un footballeur ou d'un tennisman c'est affligeant.
Quand il s'agit de Gandhi ou de soeur Thérésa on peut se poser la question.
Or, personne n'est admirable.

Et le ridicule réside dans cette débile propension à vouloir rejoindre les cohortes de prosélytes de tel ou tel individu.
Rien n'est plus bestial que cette foule agglutinée autour de l'homme, ou la femme, qu'ils adulent.
Car, aucune de ces idoles ne résiste au moindre gratouilli investigateur.Qu'ils aient voulu, ou non, siéger sur leur piédestal, elles ne sont que des humains portés là par le hasard, la naissance, l'histoire, parfois la rouerie.
Grattez un peu et vous trouverez sous l'habit chamaré, la robe de bure, le smoking, l'uniforme:
- de la peau,
- des os,
- des boyaux et leur contenu,
- de la cervelle celant des secrets plus ou moins sordides.
Rien, je vous le dis, rien ne peut être admirable, nul prêtre, nul gourou, nul sportif, nul politique, nul dieu.

Vous mêmes n'étes pas admirables.
Moi même, qui ai bien du mal à me supporter, ne suis pas admirable.
Seul ce petit bébé, qui vient de naitre, est admirable. Jusqu'au jour où, cramponné au bord de son lit cage, il appellera sa mère en trépignant. Ce jour là, définitivement, et même s'il devient un Gandhi, une soeur Thérésa, ou un grand footballeur, il ne sera plus admirable...
***
N.B.: Ceux qui penseront, après une première lecture, que je condamne le fait de dormir nu avec deux ou trois jeunes femmes n'ont rien compris à ce billet d'humeur!
Je ne peux que les inciter à le relire ou à retourner devant leur télé avec un bonne bière.

mercredi 1 août 2007

Le voleur démasqué




Depuis quelques semaines un voleur énigmatique signait ses forfaits au pied des arbres fruitiers.

L'étonnant de l'affaire était que le prunier et le pommier étaient entourés de coques de noisettes, percées et nettoyées proprement.

Manifestement, le voleur coinçait ses larcins dans la fourche de ces arbres et se servait de cet étau naturel pour maintenir le fruit pendant qu'il l'ouvrait puis le consommait.

Je sais, depuis ce matin, que Fantomas et Arsène Lupin ne sont pour rien dans cette affaire.
J'ai observé le chapardeur qui faisait son marché tranquillement, en sautant de branche en branche, puis emportait les noisettes jusqu'à son astucieux atelier.

Le geai qui nous fascinait depuis toujours par son plumage était en fait un bandit.

Il en est ainsi de certains personnages, parés des artifices de leurs fonctions, et qui nous pillent proprement après que nous les eussions admirés.

mardi 10 juillet 2007

Quand il pleut...

Un maous costaud
En ce mois de juillet pluvieux, si vous habitez à la campagne, chaussez vos bottes et enfilez vos anoraks. Les escargots sont de sortie et il est autorisé de les ramasser depuis le 1er juillet.
Ces jours ci, j'en ai cueilli près de 400, bourgognes et petits gris, qui batifolaient dans les chemins creux de Brissarthe.
Si vous n'étes pas des habitués de cette cuisine, sachez qu'il n'y a rien de plus simple à préparer:
- D'abord un jeune de 5 jours au moins.
- Puis on les saupoudre de gros sel et on attend une nuit.
- Nettoyage à grande eau de tout ce qu'ils ont regurgité.
- Supplice de Jean l'Evangéliste, c'est à dire plongeon dans l'eau bouillante pendant sinq minutes.
Là ils viennent d'être ébouillantés.

- Décoquillage des bébêtes (Personnellement, j'enlève l'extrémité noire du tortillon).
- Cuisson 70 à 90 minutes dans un court bouillon.
- Stérilisation en bocaux dans leur jus ou congélation.

Voilà, il n'y a plus qu'à attendre les invités.

dimanche 1 juillet 2007

Les parasites

Je ne suis pas particulièrement écolo. Je suis même pas mal agacé par ceux qui entrent en politique.
Mon militantisme s'arrête aux bornes de mon jardin, entre mon coin de compostage et les taillis sauvegardés pour les oiseaux.
Je ne me pose pas de question quant à la localisation à droite ou à gauche de ces actes civiques. Vous voyez ce que je veux dire?
Je laisse des noisettes aux écureuils, des cerises aux oiseaux, des fleurs aux abeilles et mon chat en errance.
Dans mon étang il y a une famille de ragondins qui, en toute quiétude, sape les berges et mon moral.
Tous ces petits animaux prélèvent autour de ma maison ce que j'appelle la part des anges.
Il n'y a que les taupes qui ne trouvent pas gràce à mes yeux. J'avoue que je les pourchasse de ma vindicte. Il faut dire qu'elles sont particulièrement attachées à mes gazons.
Ce ne sont même pas des taupes modèles, elles s'habillent toutes en noir.
D'ailleurs, à part mes doigts , je n'attrape jamais rien avec les pièges que je tends.
Heureusement que je ne compte pas sur mes prises pour donner l'heure car je ne suis pas prêt de dire:
*

A la quatrième taupe il sera exactement...

vendredi 29 juin 2007

George Sand et Alfred de Musset

Les vacances approchant, je me permets, une fois n'est pas coutûme, de vous soumettre ce texte de George à Alfred. C'est un texte réellement écrit par cette femme admirable et je prends quelques précautions en préambule que vous comprendrez en bas de ce texte.


Je suis très émue de vous dire que j'ai

bien compris l'autre soir que vous aviez

toujours une envie folle de me faire

danser. Je garde le souvenir de votre

baiser et je voudrais bien que ce soit

la une preuve que je puisse être aimée

par vous. Je suis prête a montrer mon

affection toute desinteressee et sans cal-

cul, et si vous voulez me voir aussi

vous dévoiler sans artifice mon âme

toute nue, venez me faire une visite.

Nous causerons en amis, franchement.

Je vous prouverai que je suis la femme

sincère, capable de vous offrir l'affection

la plus profonde comme la plus étroite

en amitié, en un mot la meilleure preuve

que vous puissiez rêver, puisque votre

âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-

bite est bien longue, bien dure et souvent

difficile. Ainsi, en y songeant j'ai l'âme

grosse. Accourez donc vite et venez me la

faire oublier par l'amour ou je veux me

mettre.


C'est beau hein? maintenant relisez ce texte en sautant une ligne sur deux. Bonnes vacances.

Zabulle
*

mardi 26 juin 2007

Melocotton et Boule d'Or

Colette Magny

Melocotton où elle est maman? J'en sais rien, viens, donne moi la main . Pour aller où?
J'en sais rien, viens!
Papa il a une grosse voix,
Tu crois qu'on saura parler comme ça?
J'en sais rien, viens, donne moi la main .
Melocotton, Mémé elle rit souvent, tu crois qu'elle est toujours contente?
J'en sais rien, viens, donne moi la main .
Perinelle est grande presque comme Maman, pourquoi elle joue pas avec moi?
J'en sais rien, viens, donne moi la main .
Christophe il est grand mais pas comme Papa, pourquoi?
J'en sais rien, viens, donne moi la main .
Dis Melocotton, tu crois qu'ils nous aiment?
Ma p'tite Boule d'Or, j'en sais rien, viens, donne moi la main .


Cette chanson, avec la voix de Colette Magny, me donne des frissons.
Quand j'écoute les chansonnailles de certaines de nos vedettes modernes j'ai le poil tout hérissé!
Pourquoi?
Dis Melocotton tu veux bien me prendre la main? J'ai peur!
...
...


Pour écouter cette chanson allez sur ce site:

http://www.youtube.com/watch?v=vP7iwkOe_Bo

vendredi 22 juin 2007

Poisson chat

Depuis qu'il a appris l'existence de cousins éloignés, Apache prend des cours d'apnée afin de leur rendre visite! C'est pas gagné, mais il progresse.
Moi qui ne fait des apnées juvéniles que la nuit, je suis béat d' admiration devant sa pugnacité!

dimanche 17 juin 2007

Les ombres


Dans ma cervelle se promène

Ainsi qu'en son appartement,

Un beau chat, fort, doux et charmant,

Quand il miaule on l'entend à peine,

...

Charles BAUDELAIRE


vendredi 15 juin 2007

Les cagouilles et le Roi

Je ne savais pas où ranger cette petite fabulette, écrite un soir de grand vent au coin de la cheminée et non du bon sens, dont elle n'est pas frappée.

Je l'ai commise dans l'allégresse et l'ai même proposée à l'édition, illustrée par une grande artiste qui se reconnaitra.

Prenez le temps de la lire, elle a peut-être un sens caché., des clefs, des mystères.

Et si vous les soupçonnez donnez les moi en commentaires.

Il n'y a rien à gagner.
Quand vous aurez lu cette historiette, ne manquez pas de faire un petit tour sur le site
de la confrérie de la cagouille. Il est très intéressant.
Peut être irez vous ensuite déguster les bestioles au restaurant La Cagouille...


~~

Les Cagouilles et le Roi

Il était une fois, en un royaume de misère,
un souverain honni, qui observait de ses tourelles,
un peuple habillé de poussière.


Gros mangeur depuis sa naissance,
le roi dépouillait ses sujets
de tout ce qui pouvait satisfaire
son appétit.

Puis il cachait dans ses greniers,
ce que son estomac n'avait pu engloutir.

Le rusé souverain ouvrait bien ses placards,
mais c'était pour nourrir des soldats faméliques.
La troupe ainsi gardait toutes ses provisions,
assurée d'en manger quelques maigres portions.

En bas, dans les chaumières,
les souris et les rats étaient devenus rares
et bien que tous les chats aient fini en rôtis,
ils se méfiaient des hommes,
prompts à les estourbir et à les mettre en sauce.

Lorsque le roi sortait,
dans son carrosse en forme de garde manger,
il jetait aux enfants, apeurés et malingres,
quelques poignées de blé, afin qu'ils se disputent.
Les pauvres marmousets se jetaient sur le sol
et grattaient de leurs ongles cette maigre pitance.
Merci, devaient ils dire, sous peine de payer,
à coups de martinets,
ce qu'ils avaient mangé.

Tout aurait perduré, dans ce monde parfait,
si le roi ne s'était pas un peu ennuyé.
Repu de ses chapons, saucisses et brochets,
il perdait l'appétit et frôlait la déprime.
Son cuisinier Cobuse tentait bien quelques mets,
riches et raffinés,
mais le roi repoussait les plats et nourrissait
ses chiens et ses valets.

Cobuse était inquiet.
Il avait inventé des sauces et entremets,
des croûtes et pâtés, épicés et dorés.
Mais le royal convive refusait de manger.
Le médecin mandé fut perplexe longtemps et puis il déclara :
« il vous faut innover ».

Le cuisinier zélé plongea dans ses grimoires.
Il décolla des pages souillées de vieilles sauces,
il déchiffra des langues à jamais disparues.
Le soir, il s'endormait sur des parchemins gris,
et s'éveillait matin, honteux et déconfit.

Enfin, il eut un songe et partit en campagne
avec tous les soldats munis de grands paniers.
Les paysans s'enfuirent ou fermèrent leur huis
mais nul ne vint heurter sur le bois de leurs portes.
La troupe défila et disparut au loin,
dans les vallons herbeux de la forêt profonde.

Un enfant les suivit, mandaté par les gueux.
A son retour il dit « ces gens quêtent cagouille ! ».
En langage local on donne aux escargots
ce nom, qui sonne bien, puis on les écrabouille.
Le peuple s'apeura, la famine parfois
les poussait à gober les baveuses bestioles.
Si le roi les mangeait, que leur resterait t’il,
hormis les cancrelats et les vers de la terre.

Leurs craintes étaient fondées.
Après quelques semaines,
il ne resta plus rien de la gent escargouille.
Les hérissons eux-mêmes, ils en sont fort friands,
émigrèrent au loin faute de nourriture.
Or, c'était un gibier que le peuple pouvait
mettre à son ordinaire.
De rares les repas devinrent mensuels
et les fermiers songèrent à croquer leurs marmots.

Cobuse s'en moquait, il tenait sa surprise
et dans un lieu secret préparait un repas
dont le roi ne pourrait dire qu'il était las.
Toute la valetaille, armée de courts ciseaux,
guettait les pauvres bêtes
et quand elles sortaient leurs cornes circonspectes,
coupait au ras des chairs l'organe déployé.

Il fallut près d'un mois pour collecter de quoi
préparer plusieurs pots de ce caviar de roi.
Mais, quand le cuisinier déposa sur la table
les cornes épicées d'une huile de violette,
le roi battit des mains et de nouveau, mangea !

Or, pendant ce temps là, aveugles et souffrants,
les animaux blessés erraient dans les soupentes.
Guidés par un vieux borgne, épargné pour moitié,
ils cherchaient un moyen de regagner les prés.

Le hasard du parcours les conduisit au roi.
Il dormait bienheureux dans son grand lit de bois
et digérait béat les yeux des pauvres bêtes.
Une issue abusa le vieux guide blessé.

La troupe douloureuse y força son chemin.
En gluante mêlée elle investit la bouche,
un estomac très vaste et des boyaux profonds.

On trouva au matin le corps couvert de glaires.
Le mauvais souverain n'avait pu se défaire
de la gangue visqueuse enrobant son gosier.
Ce fut là son trépas et le peuple fêta
la fin de cet émule de Gargantua.

Et c'est depuis ce jour, qu'il faut de la patience,
pour voir enfin sortir du front de la bestiole,
deux antennes fragiles et ténues qui flageolent.

Et pour terminer cette visite en bonne compagnie allez donc sur le site de Cagouille ..... : http://cagouille.canalblog.com/

Généalogie

Je vous présente mon grand-père, Robert le Fort, décédé en l'an 866 à Brissarthe...
Un Normand, très sournois, a profité du fait qu'il avait enlevé sa côte de mailles en raison de la chaleur ( en réalité pour satisfaire un besoin naturel..) pour lui décocher une flèche.
Comment je sais que c'est mon grand père?
Par pur calcul.
Si je veux faire ma généalogie jusqu'à cette époque, cela fera environ 50 générations d'aïeux à retrouver.
Pour chaque génération il faut le double des aïeux de la génération précédente, 1, 2, 4, 8, 16,32,64,126,............, 1 125 900 000 000 000 ancêtres, à une vache près.
Comptez vous mêmes si vous ne me croyez pas!
Donc, comme à cette époque ils devaient être, sur la terre entière, moins de un milliard, tous les habitants de la terre sont mes ancêtres et les votres (du moins ceux qui ont procréé s'entend...).
Salut les cousins!
Au fait, Adam et Eve, ça tient encore cette grosse blague de curé?

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