jeudi 31 mars 2016

Léo Ferré - Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

L'écharpe - Félix Leclerc

mardi 8 mars 2016

Le soldat oublié de la Grande Guerre.

Le neuf juillet mille huit cent quatre vingt quatorze, à dix heures du matin, devant nous Joseph Langlois maire et officier d’Etat Civil de la commune  de Brissarthe est comparu Rebours Jacques Marie âgé de trente cinq ans, demeurant au Gravier en cette commune, profession de charpentier de moulins lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né en son domicile le sept juillet courant à 12 heures du soir de lui déclarant et de Crossoir Caroline Joséphine son épouse, auquel enfant il a déclaré vouloir donner les prénoms de Marcel Jules Léon.….

Vingt et une années plus tard, Marcel Rebours est caporal au 102° Régiment d’Infanterie cantonné à Chartres.

Le 24 septembre 1915, dans la soirée, son régiment apprend qu’il doit attaquer l’ennemi dans la région d’Auberives sous Suippes. C’est la grande offensive de Champagne décidée par Joffre.

A l’aube, le clairon de la compagnie sonne la charge. Au début cela se passe à peu près bien. Marcel et ses camarades croisent même des blessés allemands qui se rendent. Mais le pilonnage d’artillerie, qui n’a pas cessé pendant les trois jours précédant l’offensive, n’a pas anéanti les défenses ennemies.

Le nom de Marcel Rebours figure en toutes lettres dans le journal de marche du régiment parmi les noms de ses 500 camarades tués dans la journée. On ne sait pas dans quelles circonstances il trouva la mort.

Son corps repose dans la Nécropole nationale “Le Bois du Puits” non loin de Reims.

Quatre jours plus tard, l’avancée de l’armée française est, au plus, de 5 km. On arrête les frais.  Les deux grandes offensives de l’année 1915 se seront soldées par plus d’un million de morts français contre huit cent milles allemands.

Curieusement, Marcel Rebours ne figure pas sur le monument aux morts de Brissarthe. Le Matricule 379 de la classe 1914 d’Angers a été oublié.

En paraphrasant l’expression célèbre de Pierre Desproges nous pourrions conclure par:

Etonnant non?

vendredi 4 mars 2016

Les articles orientés du Haut Anjou ou l'art de manipuler les foules

Un journal régional devrait faire montre d'une certaine impartialité dans sa manière de rendre compte des évènements "politiques" locaux et le sujet des communes nouvelles qui est à l'origine d'articles récurrents dans la presse est un de ceux qui, justement,  devraient être abordés avec prudence par les "journalistes".

Je vous propose, pour entrer dans le vif de mon sujet, d'analyser un article paru le vendredi 4 mars 2016 dans le HAUT ANJOU à la page de Châteauneuf-sur-Sarthe

Il y est reporté un compte-rendu sur la dernière assemblée générale de la communauté de communes du Haut-Anjou qui s'est tenue le vendredi 26 février 2016, dans la salle de la Cigale.

Passons sur les 90 premières lignes de l'exercice qui ne sont que le résumé des discours officiels, l'énonciation des actions passées et l'annonce de la mort imminente de la CCHA. Je reconnais qu'il est difficile de passionner les lecteurs avec ce type d'évènement..

In extenso:

A ce jour, certains sont encore septiques (sic) quant au bien fondé d'une commune nouvelle ( à 10 communes). Mais l'intervention durant cette assemblée du maire de la commune nouvelle de Montrevault dans les Mauges aura sûrement éclairé quelques lanternes.

Je suis un de ces maires de la CCHA qui sont sceptiques , et non septiques comme les fosses du même nom, sur la nécessité de créer une commune nouvelle de plus de 10 000 habitants en lieu et place des villages qui composent cet EPCI.

Dois-je comprendre que, contrairement aux autres maires qui, sans doute, disposent de moyens intellectuels plus développés que les miens, je vais bénéficier de l'intervention de ce maire extérieur pour éclairer ma vieille lanterne ou puis-je espérer qu'une réflexion approfondie de mes éminents confrères  fera vaciller la flamme hypnotique qu'on agite devant la population locale  avec l'entêtement des anciens bateleurs de foire?

Je respecte profondément leur opinion, je demande qu'on me laisse le droit d'attendre plus ample information pour forger la mienne!

Heureusement, les habitants de nos villages ont la tête sur les épaules et sont tout aussi sceptiques que les maires qui demandent à réfléchir. Ce ne sont pas des Vault, pardon des veaux.

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