vendredi 19 décembre 2008

Les jardins

Récréation

Comme dans les classes de nos écoles, en fin d'année, juste avant les vacances, nous allons nous laisser aller. Michel et Thérèse vous offrent cette récréation en musique.
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mardi 16 décembre 2008

Du libéralisme

En 1943, dans "Construire", André Piette écrivait ceci:
"Constater les faits et constater son moi, constater les moeurs pour suivre leur moyenne, constater les votes pour suivre l'opinion, constater les demandes pour suivre les désirs de la seule richesse... partout, en morale, en politique comme en économie, positivisme et libéralisme se sont associés non plus pour juger, non plus pour élever, non plus pour humaniser, mais pour accepter, suivre, subir....
Qu'en résulte-t'il? La science déifiée nous promettait bonheur et vérité et, science sans conscience, elle opprime corps et âmes sous les forces de la matière. Le laisser-faire des libéraux promettait abondance et harmonie et, l'économie sans norme subjugue le labeur aux forces anonymes d'un capitalisme sans visage. La Révolution promettait la liberté et la paix et, république sans esprit public, elle écrase les élites sous les forces du nombre".
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, 65 ans plus tard, on pourrait reprendre cet article dans les journaux de cette fin d'année pour illustrer la crise économique actuelle. C'est saisissant!
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Source: "Dix siècles de philosophie" de Georges AMBROISE Editions de Flore 1946
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La querelle des universaux

Il faut parfois s'accrocher aux branches pour ne pas baisser les bras devant les grandes questions métaphysiques auxquelles se sont frottées des générations de philosophes.
Au risque de faire sourire les spécialistes du genre, depuis quelques jours, je me heurte, comme une mouche obstinée, aux vitres de la querelle des universaux qui oppose depuis la fin du Moyen-Age les réalistes, les conceptualistes et les nominalistes.
Qu'on en juge, Porphyre, Socrate, Platon puis bien d'autres se sont posé la question suivante:
Si j'utilise le mot "cheval", est-ce une chose, un concept ou un mot? Le cheval est il une réalité ou non?
Porphyre est l'initiateur de cette querelle quand, au IIIème siècle il écrit : "tout d'abord, en ce qui concerne les genres et les espèces, la question est de savoir si ce sont des réalités subsistantes en elles-mêmes ou seulement de simples conceptions de l'esprit, et, en admettant que ce soient des réalités substantielles, s'ils sont corporels ou incorporels, si, enfin, ils sont séparés ou ne subsistent que dans les choses sensibles et d'après elles. J'éviterai d'en parler. C'est là un problème très profond et qui exige une recherche toute différente et plus étendue."
Personnellement, cela ne m'inquiète pas outre mesure mais voilà, il parait qu'on a brulé des gens qui répondaient mal à cette question! Comme le pape actuel se veut l'héritier de Benoit XII, ce grand inquisiteur qui éradiqua l'hérésie cathare, je me méfie.

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Il parait également, que notre conscience des choses s'arrête là où commence le noumène c'est à dire un espace que nos sens sont incapables d'imaginer, de décrire, de rendre intelligible.
Nos sens nous trompent. Nos calculs sont impuissants à rendre compte de ces univers obscurs. Vous savez, Platon le disait déjà avec ses ombres dans la caverne!
Aristote avait beaucoup écrit sur ce sujet mais il a fallu attendre longtemps avant que les arabes veuillent bien nous faire profiter de leurs propres traductions de ses textes. Nous étions au XIVème siècle et, au passage, ils avaient un peu trafiqué ses écrits ce qui ne les rend pas plus clairs!
Heureusement, Abélard, celui de la môme Héloïse, a mis un peu d'ordre dans tout ça et a inventé le conceptualisme. Donc, pour lui, le cheval est un concept. Si vous gagnez le tiercé de dimanche ce sera avec un concept et non avec une chose. Comme le jockey qui le montera sera lui aussi un concept et que vous même étes un concept, on conçoit mieux la chose. Pardon, le concept!
Vous suivez? Rassurez vous, moi non plus!
Le vrai problème, c'est que, mine de rien, les émules du pape, les mules si vous préférez, cherchent dans ces concepts la présence de Dieu. C'est là que ça noumène! Pardon, nous mène!
Et c'est pour ça qu'on en brula deux ou trois milles, qui brulaient. (Qui s'approchaient de la vérité!)
Les cathares, par exemple, s'étaient mis en tête que Dieu n'était pas le créateur de la terre et de l'univers, mais que c'était le diable. Donc, en toute logique, ils n'avaient qu'une hâte, rejoindre le vrai royaume de Dieu, dématérialisé, évanescent, propre comme au figuré. Et on les aidait en les assoyant sur des fagots bien secs.
Vous suivez toujours? Moi non plus!
Tout ça pour dire que, lorsque j'aurai fini de lire Epicure, Locke, Berkeley, De Libera (C'est ce qu'il y a de mieux dans le genre!), je reviendrai vous expliquer le dernier panneau du tryptique, le nominalisme. Aujourd'hui, 80% des philosophes sont nominalistes. Il faudra que vous attendiez plusieurs années. Ca vous étonne? Mais, ça fait 2000 ans qu'on en discute! Je peux bien encore prendre une dizaine d'années non?
Sans blague!
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En attendant, retournez voir "Le nom de la rose". Le titre, déjà, s'éclairera dans votre esprit car il s'agit bien d'un problème entre nominalisme et réalisme. Guillaume de Baskerville, sir Thomas Sean Connery, est en réalité, dans l'esprit de Umberto Eco, Guillaume d'Occam, un moine considéré comme le plus emminent représentant de l'école nominaliste.
Ce choix de "Baskerville" comme patronyme du héros est un clin d'oeil à la littérature policière de Conan Doyle et le petit moine qui flanque Guillaume n'est autre que son docteur Watson!
Le cadre réel du conflit qui oppose Guillaume de Baskerville à Bernardo Gui, vous savez, le grand inquisiteur sympathique, est la rivalité entre le pape Jean XXII et l'empereur Louis IV de Bavière. Au XIIIème siècle en effet, le pape et l'empereur se disputent encore le pouvoir universel. C'est là l'un des effets du réalisme de Saint Augustin avec sa "Cité de Dieu". L'Eglise y est sensée être la seule gardienne de la vraie justice, la seule garante de la vraie paix, au nom du royaume des cieux. Les rois et les empereurs ne sont là que pour gérer ce que la papauté veut bien leur laisser gérer. Vous voyez le blème comme dirait un jeune banlieusard! Ca en a alimenté des buchers!
On trouve également, dans le roman et le film, le conflit entre ceux qui estiment que l'Eglise doit être riche et ceux qui estiment que cette richesse pervertit le dogme chrétien. Les bénédictins défendent la richesse de leurs monastères, les franciscains ont fait le voeu de pauvreté. Ils serrent les fesses car pour défendre leurs gros sous certains papes aimeraient bien les assoir sur des fagots bien secs, si vous voyez ce que je veux dire!
Le fait de posséder ces clés me donne envie d'aller revoir ce film et de lire le livre. Pas vous? Nous sommes en plein dans le sujet de ce billet, réalisme, conceptualisme, nominalisme, même si cela ne vous saute pas aux yeux! Bon sang, mais c'est bien sur!Quelques références à consulter sur le WEB si ce sujet vous intéresse:
Historique du réalisme en métaphysique.
Le nominalisme.
Le réalisme de David Armstrong.
Le matérialisme éliminatif. (Attendez d'être en pleine forme pour aborder ce sujet)




samedi 13 décembre 2008

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Ne vous laissez pas distraire par l'histoire et notez bien, au passage, les marques de meubles distribuées par IKEA.

jeudi 11 décembre 2008

mardi 9 décembre 2008

Mon calendrier de l'Avent


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J'ai détourné, à ma façon, un calendrier de l'Avent reçu récemment par mail...
Regardez et écoutez ma version avec des yeux et des oreilles d'esthètes.
Je dédie ce montage aux hédonistes solaires.
Pudibonds s'abstenir.
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Retrouvez les chansons de Terez MONTCALM sur youtube

lundi 8 décembre 2008

Clin d'oeil

Quand Zabulle s'ennuie....
Il se fabrique une vidéo!
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Ne pas oublier d'appuyer sur le petit triangle....

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