lundi 6 août 2007

De l'admiration...

"Gandhi fait l'apologie de la continence.
Mais il vit avec deux ou trois femmes
toujours jeunes, et dort parfois avec elles,
tous sont nus.
Il s'inflige ensuite un jeûne en pénitence!"
Jacques ATTALI
L'Express du 2 août.

L'homme est ainsi fait qu'il n'a de cesse de trouver un ou plusieurs de ses congénères lui semblant être les réceptacles idéaux de son admiration.
Quand il s'agit d'un footballeur ou d'un tennisman c'est affligeant.
Quand il s'agit de Gandhi ou de soeur Thérésa on peut se poser la question.
Or, personne n'est admirable.

Et le ridicule réside dans cette débile propension à vouloir rejoindre les cohortes de prosélytes de tel ou tel individu.
Rien n'est plus bestial que cette foule agglutinée autour de l'homme, ou la femme, qu'ils adulent.
Car, aucune de ces idoles ne résiste au moindre gratouilli investigateur.Qu'ils aient voulu, ou non, siéger sur leur piédestal, elles ne sont que des humains portés là par le hasard, la naissance, l'histoire, parfois la rouerie.
Grattez un peu et vous trouverez sous l'habit chamaré, la robe de bure, le smoking, l'uniforme:
- de la peau,
- des os,
- des boyaux et leur contenu,
- de la cervelle celant des secrets plus ou moins sordides.
Rien, je vous le dis, rien ne peut être admirable, nul prêtre, nul gourou, nul sportif, nul politique, nul dieu.

Vous mêmes n'étes pas admirables.
Moi même, qui ai bien du mal à me supporter, ne suis pas admirable.
Seul ce petit bébé, qui vient de naitre, est admirable. Jusqu'au jour où, cramponné au bord de son lit cage, il appellera sa mère en trépignant. Ce jour là, définitivement, et même s'il devient un Gandhi, une soeur Thérésa, ou un grand footballeur, il ne sera plus admirable...
***
N.B.: Ceux qui penseront, après une première lecture, que je condamne le fait de dormir nu avec deux ou trois jeunes femmes n'ont rien compris à ce billet d'humeur!
Je ne peux que les inciter à le relire ou à retourner devant leur télé avec un bonne bière.

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