Il fut un temps, à Rome, où la dictature était le remède temporaire à une situation de crise. Pour faire face à un danger d'invasion, de famine, de guerre civile, un dictateur était choisi parmi les sénateurs On lui confiait des pouvoirs extraordinaires pour une durée limitée. A l'issue de cette dictature librement consentie, les institutions ordinaires de la République étaient réinstallées, jusqu'à la crise suivante.
Cela se passait il y a bien longtemps, avant la naissance du Christ!
Cela se passait il y a bien longtemps, avant la naissance du Christ!
De nos jours, les dictatures se fondent sur la force, policière ou armée, sans accord préalable du peuple. Elles sont précédées de bruits de bottes, de tortures et de meurtres, puis elles s'installent dans la durée. Elles sont une sorte de révolution et ne peuvent être défaites que par une autre révolution, accompagnée par les mêmes tortures et meurtres, comme si le chemin inverse passait par les mêmes fossés. C'est ainsi!
Là où aucune règle démocratique n'existe pour donner au peuple le choix de ses dirigeants, les armées font et défont les dynasties régnantes, au gré de leur bon vouloir. Souvent c'est en leur sein qu'elles trouvent le nouveau monarque et le portent sur le trône. Elles s'assurent ainsi une rente de situation pérenne, des fonctions confortables, des soldes prioritaires et les honneurs qui accompagnent tous ces avantages.

Les armées, alors, reforment leurs murs, mettent en place les nouveaux dirigeants, s'assurent une bonne place dans les nouvelles institutions, rentrent dans leurs casernes et attendent, tranquillement, la révolution suivante.

Nos rivières sont en eau et coulent entre des rives bien vertes.
Observez la Tunisie et l'Egypte à la lumière de ce que je viens de vous dire. Simpliste vous dites? Attendez encore quelques jours puis, regardez de nouveau.
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