Mon amie Annick m'a fait connaitre cette vidéo magique.
Elle mérite que je vous la livre....
Elle mérite que je vous la livre....
Billets d'humeur...


Je n'entendais aucune prière venant des petites bêtes. Elles semblaient résignées. Alors j'ai pris une brindille et en ai sauvées une dizaine. Les autres sont parties dans les tuyaux. Je refusais d'en être la cause, appliquant ainsi la vieille théorie de la théodicée. D'ailleurs, ma toute puissance et ma bonté offrent le flanc au doute et ne nécessitent donc pas sauvegarde. Que les fourmis crèvent ou survivent me laissait indifférent. 
Alors, je suis rentré à la maison et me suis mêlé du destin d'autres insectes. Les mouches n'avaient pas l'heur de trouver grâce à mes yeux divins. Muni d'une tapette je les ai poursuivies de ma vindicte. Tel Polyphème, ce cyclope qui pouvait écraser les compagnons d'Ulysse entre deux doigts, j'ai réduit en bouillie quelques un de ces diptères.
Je suis parti de La Brède le 7 juillet avec les grands parents de la famille que j'ai adoptée rue P..de S... Ils ont essayé de me faire voyager dans le coffre, dans une boite en plastique. Après dix km, j'avais déjà démonté le couvercle de l'objet et je me suis installé sur le siège arrière de l'automobile. Grand-père a été très grossier et j'ai appris des mots nouveaux comme S.... de chat de M....., par exemple. Ils se sont arrêtés sur un parking de l'autoroute et m'ont remis dans la boite. Dix km plus loin, j'avais démonté, etc... Mon vocabulaire s'est encore enrichi. J'ai regagné la boite au parking suivant. Cette fois ci, ils l'ont coincée entre deux valises et la boite à outil. Impossible de sortir. Alors, pour leur pourrir le voyage, j'ai miaulé, rauqué, feulé et gueulé pendant les trois heures du voyage vers le Maine-et-Loire.
A l'Ouche, c'est comme ça qu'ils appellent leur maison, j'ai fait connaissance avec Snow-Ball, le matou qui a adopté grand-père et grand-mère. Nos rapports se sont tout de suite tendus. Son vocabulaire de paysan de l'Anjou profond, mâtiné de franglais, ne peut être retranscrit ici. J'ai décidé de l'ignorer pendant tout le séjour. J'ai squatté la maison et lui est resté dehors. Ouah, pardon miaou, la tête de l'albinos! Lui, n'a jamais eu le droit de rentrer au salon! De temps en temps, il me regardait par la fenêtre et, pour lui montrer mon mépris, j'agitais la queue négligemment, en faisant semblant de ne pas le voir. Le pied!
Je suis allé à la bibliothèque pour me documenter sur les habitudes domestiques de mes congénères. Comme je suis très chat, pardon châtré, je n'ai pas d'expérience dans le domaine des mœurs de la mi août.
Cela m'amène à regretter la petite opération subie dans mes premiers mois. Tant pis, si une fée me transforme un jour en prince charmant, elle sera bien déçue la pauvre!
Pour terminer cette rédaction qui mérite au moins un dix-huit, je dois mentionner que, cette année, j'ai appris à danser. A Brissarthe, c'est comme au Club Méditerranée, Darladirladada, y'a du soleil et des nanas, darladirladada... Mistigri et Croquette étaient sidérés de me voir balancer mes pattes de gauche à droite et vice versa. Morts de rire, comme disent les humains.
Soyez aimable de bien vouloir rendre le livre de Colette à la bibliothèque de Brissarthe. Je ne suis pas contre la lecture mais j'ai surpris un de vos camarades, avec cet ouvrage, dans sa boite à litière. Ce qui est choquant, c'est surtout les photos de chattes "sphynx" que vous avez glissées dedans, elles ne sont pas à poil mais sans poil du tout! Je me demande si vous êtes vraiment châtré!
Ce fut vraiment un beau spectacle que la rentrée des Angevins dans leurs foyers. L'évêque Dodon avec les prélats des cités environnantes, marchait à leur tête; Charles, roi de France (sic), les mains pleines de riches présents, les accompagnait; Angers n'eut jamais un caractère plus religieux et plus national.....la foule dévote baisait les pierres saintes que des mains profanes avaient souillées.....jpg)
Le bruit est infernal. Les chiens se déchaînent à
gueule déployée. A l'unisson, ils aboient furieusement, la bave aux babines.
Certains hurlent à la mort, la truffe levée vers les nuages bas.