mardi 18 novembre 2008

Mon dieu qu'il est bête ce Zabulle


Me promenant hier sur un chemin goudronné, j'ai vu un ver de terre qui se tortillait, à mi chemin des deux bords de cette voie rurale.
Après l'avoir cueilli, je l'ai délicatement déposé dans l'herbe, loin des risques inhérents à son état d'invertébré mou.
Je ne sais pas si la gent lombric vénère des dieux, lui dresse des monticules expiatoires, prie dans son jargon souterrain. J'ai un problème de communication avec les lombrics. En réalité, je n'en ai rien à foutre des lombrics!
Si les lombrics pensent qu'il existe dans le monde des êtres transcendantaux qui peuvent avoir une influence sur leurs ridicules reptations, ils se gourent. Cette influence ne peut être que ponctuelle et hasardeuse.
Que les lombrics vivent tranquillement leur vie souterraine! Le hasard seul fera que ma bêche en fera des tronçons, que je serai amené à leur enfiler un hameçon dans le derche, que je les écraserai sous ma semelle ou les transporterai vers l'herbe salvatrice.
J'ai, avec eux, les mêmes problèmes de communication qu'avec cet être transcendantal qui fait l'objet des cultes humains. Je ne comprends rien à leurs prières! Et il n'entend pas les miennes!
La seule différence c'est que je sais que j'existe. Cogito ergo sum, comme disait l'autre!
Je sais aussi que les lombrics existent!
C'est tout et je ne ferai pas le même pari que Pascal!
Bon! Je vous quitte et vais aller boire un verre, solitaire.



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