mardi 28 octobre 2008

Parallèle entre la bourse et l'art contemporain

Mon interprétation de la chute libre des capitalisations en bourse est peut-être originale, je n'en sais rien, mais elle est la suivante:
Les 25 000 milliards de dollars partis en fumée, dans les bourses mondiales, n'existaient tout simplement pas. Ces dollars virtuels, nés de l'imagination des boursicoteurs, totalement déconnectés de la réelle valeur des sociétés cotées, fruits d'anticipations successives de bénéfices tout aussi virtuels, ont disparu en raison d'une prise de conscience générale de la valeur réelle de tous ces petits morceaux d'entreprise détenus par les actionnaires.
Il me paraît inutile de spéculer de nouveau à la hausse. Sauf amnésie collective , nul ne peut croire désormais ceux qui affirment qu'il faut rester calme, que la bourse va remonter, qu'il suffit d'attendre et qu'il est temps de placer de nouveau ses liquidités dans les poches des traders. Si cela arrive cependant, c'est à désespérer de la nature humaine! Si vous retournez en bourse et si vous subissez une autre crise de "conscience", ce sera bien fait pour vous!
Faisons un parallèle avec le marché de l'Art, très spéculatif lui aussi. Imaginons que des gens malins se mettent d'accord pour faire monter la côte d'un artiste méconnu commettant des statuettes en bronze. En s'agitant beaucoup, en faisant du bruit, en écrivant des critiques élogieuses dans les journaux du domaine, en achetant tout ce qui se présente, ils font exploser la côte du gars. Tous ceux qui possèdent une oeuvre du tartempion susdit se croient riches. Les initiateurs de cette escroquerie organisée vendent discrétement leurs propres "collections", le visage masqué pour ne pas affoler la foule puis, quand ils ont récupéré leur mise, multipliée par dix, ils se désintéressent de l'artiste. Si tout le monde continue à croire posséder une oeuvre d'art, si personne ne brade ses objets, tout va bien. Mais un jour, quelqu'un prend conscience de la laideur de ses statuettes, s'affolle, s'agite dans le mauvais sens, brade. Tout le monde prend alors conscience de la réelle valeur de ses bouts de métal. Ils valent leur poids de bronze. Vous voyez la suite? La valeur totale de toutes les statuettes détenues devient égale au poids de bronze cumulé multiplié par la valeur du gramme de bronze. La valeur virtuelle des objets s'est évaporée. Tout cela est bien réel, il faut voir les merdes exposées récemment à la cour carrée!
C'est, ni plus ni moins, ce qui arrive à la valeur actuelle des actions en bourse!
Attendez encore quelques semaines et vous pourrez éventuellement, sans grand risque, acheter des actions à leur valeur réelle (Bâtiments + machines + ordinateurs + stock + matières premières + liquidités.... / nombre d'actions en circulation). Si la société fait des bénéfices vous pourrez alors en toucher les dividendes et seulement si elle fait des bénéfices. Ce scénario est souhaitable dans la nouvelle économie mais ce n'est pas marrant! Comment vont faire ceux qui ramassaient les millions de dollars des petits porteurs, des petits gogos, écrémant au passage ce qui alimentait leurs salaires exorbitants? Croyez vous qu'il faut leur faire confiance pour assainir l'économie ou croyez vous qu'il faut les surveiller de très près? Franchement?
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Une des oeuvres d'art exposées lors de la FIAC 2008 (Foire internationale d'art contemporain)
" Une bonne oeuvre vaut mieux qu'une mauvaise action", écrit Arnaud Labelle-Rojoux .
Personnellement, je ne suis pas vraiment convaincu!
Ca vaut combien au poids les squelettes, le jour où je ne les supporterai plus dans ma chambre?

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Difficile de croire que la photo ci-dessus présente une des oeuvres d'art exposées à la FIAC, pourtant c'en est une et si vous ne me croyez pas cliquez sur ce lien:
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go!

Une chose est certaine, au poids ça doit valoir une centaine d'euros!
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La blague qui circule actuellement est "il vaut mieux avoir les bourses en action que des actions en bourse"! Pour ceux qui ne l'avaient pas encore entendue.


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