C'est vrai, je me fais rare et mes admiratrices s'en plaignent. Je les embrasse. Mais, vous voyez, les actualités sont moroses. Des imbéciles déploient des banderoles se moquant des chomeurs, Ingrid Béthencourt va mourir et surtout, je dois me faire enlever une verrue plantaire!
C'est affreux non?
Alors je lis. Je me plonge dans des pensums incroyables. Croyez le, je vais jusqu'à relire "L'homme qui rit", de Victor Hugo, et ça ne me fait pas rigoler.
Heureusement, il y a toujours ce cher Michel ONFRAY pour me faire oublier la morosité des jours et des nuits.Je ne saurais trop vous conseiller d'acheter son "Antimanuel de Philosophie". Quelle délectation!C'est un cadeau à faire à ceux que vous aimez.
Il y répond à des questions de la plus grande importance :
- Reste-t'il beaucoup de babouin en vous?
- Avez vous déja mangé de la chair humaine?
- Pourquoi ne pas vous masturber dans la cour du lycée?
- A quel moment une pissotière peut-elle devenir une oeuvre d'art?
- Peut-on recourir à la violence?
- Croyez-vous utile de juger d'anciens nazis centenaires?
- .......
J'imagine la tête de mon vieux professeur de philo, en ... 1965... si je m'étais levé en classe pour lui poser ces questions fondamentales. Je me serais retrouvé, illico, dans le bureau du proviseur puis chez un psy, pour un bilan général de mes neurones.
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Allez, un petit passage:
"Pour quelles raisons la masturbation naturelle et régulatrice d'une sexualité qui ne trouve pas d'autre forme dans l'instant devient-elle une faute à payer ou une pratique déshonorante? Parce que la civilisation se construit sur la répression des pulsions naturelles, elle les détourne, les utilise à d'autres fins que la satisfaction individuelle, pour le plus grand profit des activités culturelles et de civilisation. Un onaniste est un improductif social, un solitaire intéressé par sa seule jouissance, sans souci de donner à sa pulsion une forme socialement reconnue et acceptable, à savoir, la génitalité dans une histoire hétérosexuelle, monogame, qui vise la famille, le foyer, la procréation. "
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Quand je pense au nombre de fois où je suis allé me confesser, à des curés libidineux, de ces pratiques adolescentes. Dans mon collège militaire, nous faisions la queue aux quatre coins de la chapelle, pour aller raconter à des vieillards séniles, que nous avions eu des "mauvais gestes" ( C'était le code employé pour ne pas dire "je me suis tapé une petite branlette"). Le plus marrant c'était que, systématiquement, un très vieux curé, d'une paroisse voisine, avait toujours, en attente de confession, une trentaine d'élèves, alors que l'aumonier du collège devait faire des signes impératifs vers ceux qui patientaient pour qu'ils viennent se confesser à lui.
Le vieillard avait de grandes qualités de confesseur, sans doute, dont celle d'être sourd comme un pôt! On lui aurait dit " J'ai baisé une de tes grenouilles de bénitier, hier, et elle en redemandait", il aurait répondu " Allez en paix mon fils". Pratique non?
J'ai perdu ce vieux curé de vue. Il paraît qu'il est devenu pape...
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