Pourquoi est il si difficile, en France, de faire voter une loi qui étendrait le droit de mourir dignement à des malheureuses telles que Chantal SEBIRE?
Mais voyons, c'est évident!
A cause de la religion!
Vous pensez vivre une ère post-chrétienne, quasiment athée. Vous vous trompez lourdement!
Car, la juridiction française colle totalement aux prescriptions de l'Eglise en raison des fondations mêmes de ses préceptes. C'est la bible qui a guidé la rédaction du Code civil français.
Je cite Michel ONFRAY:
"... Dieu les condamne... (les descendants d'Adam et Eve) à la pudeur, à la honte, au travail, à l'enfantement dans la douleur, à la souffrance, au vieillissement, à la soumission des femmes aux hommes, à la difficulté de toute intersubjectivité séxuée."
Nos souffrances physiques et morales sont donc prévues dans la bible et nul ne peut y échapper sans tomber sous le coup des lois édictées sous son influence. Souffrir vous rapprochera du paradis, même si vous étes athée. Et votre corps ne vous appartient pas, il héberge une âme qui est la propriété de Dieu!
Cette âme, comme un alien, parasite cette enveloppe de souffrance qu'est votre corps. Elle le domine et lui interdit de s'autodétruire. Vous devez la nourrir de temps en temps avec un morceau de pain azyme et la rendre à Dieu, pure et intacte, au moment que lui seul aura choisi.
Votre corps n'est qu'une sorte d'emballage sans importance autre que l'effet protecteur qu'il a sur l'âme!
Vous étes athée dites vous! Aucune importance, les lois sont faites pour les catholiques dans un état qui n'a de la laïcité que l'apparence. Circulez, il n'y a rien à discuter!
Il faudra attendre encore quelques décennies pour atteindre un athéisme post-moderne débarassé de toute influence chrétienne, pour se passer de l'avis des prêtres et des médecins catholiques dans la construction d'une morale tournée vers le bonheur du plus grand nombre possible d'individus.
" une éthique sans obligations ni sanctions transcendantes"
Il faudra attendre des décennies avant qu'on endorme la prochaine Chantal SEBIRE,
au milieu des siens, avec des drogues douces.
Mais avant, des dizaines de malades se jetteront encore du toit de leur hôpital, sous un train,
se tireront une balle dans la tête, se trancheront les veines, seuls,
honteux, sous le regard soupçonneux des gendarmes à la recherche
de celui ou celle qui aurait par hasard tenu la main de ces malheureux!
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