Déceler un délinquant relationnel, c'est savoir qu'il le sera toujours: l'éviction, la sortie de son dispositif éthique, voilà la solution pour créer du plaisir par prophylaxie d'évitement de déplaisirs...
Michel Onfray (Manifeste hédoniste)
Les délinquants relationnels courent les rues. J'en suis sans doute un pour certaines personnes bien que je m'efforce à l'amabilité.
Deux traits de caractère placent, en général, mon interlocuteur dans la catégorie des délinquants:
- Le manque total de sens de l'humour.
- La bêtise.
Par ailleurs, je me trouve parfois confronté à d'inexplicables antagonismes. Cela me fait penser à ces scènes de divination au cours desquelles l'officiant avoue ne pas pouvoir se concentrer en raison de la présence d'un esprit hostile dans le tour de table.
Cela n'est rien quand cette aventure m'arrive au cours d'un simple diner. Il suffit alors de patienter une heure ou deux mais, s'il s'agit d'une situation pérenne, ou répétitive, alors je deviens très désagréable. Je sors l'individu de mon dispositif éthique avec pugnacité. Au pire, c'est moi qui sort du groupe constitué qui héberge le personnage.
N'étant plus lié au monde du travail et à ses contraintes structurelles, je ne me gène plus pour évincer des mes cercles éthiques ceux qui me causent du déplaisir. J'ai, trop longtemps, été obligé de supporter des supérieurs ou des collègues de bureau imbuvables. La première liberté du retraité est celle de choisir ses fréquentations. Cela n'a l'air de rien mais, quel confort!
Dehors donc, les malotrus, les atrabilaires, les pédants, les imbéciles, les braillards, les tatillons, les gurus et les antipathiques. Je ne veux autour de moi que des gens aimables!
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