Au vin d’Anjou
L’Anjou! Ecoute, enfant : je pourrais jusqu’au soir
Te dire sa beauté, sa grâce, ses collines,
Dont la ligne bleuit lorsque les jours déclinent,
Au baiser du soleil offrant leur flanc divin,
Où mûrit la douceur généreuse du vin,
En attendant qu’un jour, aux pressoirs de septembre,
Ruisselle le sang clair des lourdes grappes d’ambre…
Car dans son vin léger l’Anjou fleurit encor!
Son vin, cristal où flotte impalpable de l’or,
C’est, au coeur des hivers, du soleil qui flamboie;
C’est le blond élixir du rire et de la joie;
C’est la liqueur où dort la chanson des oiseaux,
Tout l’arôme des fleurs et la fraîcheur des eaux…
Et plus que l’Hippocrène, et mieux que l’ambroisie,
Enfant, le vin d’Anjou, c’est de la poésie!
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Depuis que j'ai découvert Maurice Couallier, je vais de trouvailles en trouvailles sur la toile. Il est dommage que, dans notre bon village de Brissarthe, nous ayons oublié ce poète, né dans nos murs, en 1869, cela aurait peut-être évité des semaines de réflexion aboutissant à donner à nos écoles le nom de KIRIKOU!
Voilà quelques extraits de l'article paru dans l'Ouest-Eclair lors du décès de l'auteur, le 20 février 1942.
" Maurice Couallier est mort! Ces quatre mots, annonciateurs de la douloureuse nouvelle, suffisent pour remplir d'une infinie tristesse tous ceux qui ont, dans notre Anjou, l'amour fervent de leur petite patrie et le culte de la poésie..........La voix qui ne cessait de clamer la splendeur de notre cher pays et de glorifier l'un de ses plus grands fils, son illustre ancêtre, Joachim du Bellay, vient de s'éteindre........... Maurice Couallier était né à Brissarthe le 13 mai 1869. Après avoir fait ses études en Anjou, il vint à Paris suivre en Sorbonne les cours d'agrégation. Muni de ce diplôme ...... En 1909 ..... à trois mois de distance notre compatriote se voit décerner le grand prix de poésie de l'Académie Française avec son ode "Au drapeau" ..... et devant une foule de quatre mille spectateurs frémissant d'émotion, son admirable poème dialogué: "Au tombeau de Virgile"...... Aujourd'hui, Chaudrue est en deuil et l'Anjou tout proche exhale sa plainte douloureuse, en songeant qu'un de ses fils les plus chers vient de le quitter pour toujours. Henry COUTANT
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