(Je parle de l'endroit où je le rencontre! )
Je note, avec stupéfaction, que personne ne me croit quant à l'existence du fantôme de Robert le Fort dans l'église de Brissarthe. Tout se passe comme si, les spectres n'avaient droit de cité que dans les vieux châteaux, les demeures hantées, les caveaux de famille.
C'est pour cela que Robert a tenu à m'expliquer le côté atypique de son errance. Il eut préféré, lui aussi, hanter ses descendants mais les Normands l'estourbirent loin de ses pénates, loin de tout château. Certes, de nombreuses tombes parsemaient les abords de l'église mais, elles étaient mérovingiennes. Autant dire ennemies! Leurs occupants légitimes ne furent pas très Francs avec lui, certains même se montrèrent très Gaulois! Après que les Bretons et les Vikings eurent repris leur route, vers leurs bases de départ, il décida donc de rester dans l'église.
Onze siècles et des poussières plus tard, il est toujours là. Il a vu défiler des milliers de paroissiens, puis des touristes mais, depuis quelque temps, les visites se font rares. Le curé du coin se partage entre plusieurs paroisses et les messes sont très épisodiques. Robert s'ennuie!
Le 5 septembre 1987, il eut la surprise de rencontrer un de ses descendants, S. A. R. Alfonso Jaime Marcelino Manuel Víctor María de Borbón y Dampierre .
Alphonse de Bourbon était alors l'aîné de ses descendants mâles par primogéniture, l'héritier des rois de France pour les légitimistes. Alphonse II était venu célébrer le millénaire des capétiens, en compagnie de nombreuses personnalités dont Mr Jean FOYER. L'ancien Garde des Sceaux prononça un discours remarquable et Robert fut flatté par les marques de respect qu'on lui prodiguait à titre posthume. Ce fut une bonne journée!
Il aimerait bien, aujourd'hui, voir Louis XX, le fils d'Alphonse II et m'a demandé d'intercéder en ce sens auprès de lui.
En attendant, rien ne vous empêche de visiter notre église. Je vous propose de vous guider, de vous raconter la bataille de Brissarthe et même de vous dire comment, de Charles le Chauve à Hugues Capet, le sceptre royal passa de main en main, chez les carolingiens, puis chez les robertiens, puis de nouveau chez les carolingiens, avant d'échoir pour neuf siècles aux capétiens, descendants directs de Robert le Fort.
2 commentaires:
Bonsoir Zabulles, Beaucoup d'humour dans ce joli texte ! A bientôt,
JC des "Monts Tarbeau" (comme j'ai pu lire récemment ...)
Zabulle,
je parcours votre blog depuis quelques temps.... et c'est plutot sympa quand on sait qui vous etes... avez vous réellement vu le fantome de Robert le Fort ou est ce pure fantaisie??? me voilà qui vous regarderas d'un autre oeil... merci pour ce blog assez rigolo et instructif!!!!
Enregistrer un commentaire