dimanche 9 mars 2008

Le printemps et l'automne

A l'origine, mon blog était moins agressif, tourné vers la nature, les écureuils, les oiseaux.



De ma fenêtre, hier après-midi, j'ai photographié cet arc-en-ciel posé au dessus de l'étang, comme un signe de renouveau au milieu des nuées annonciatrices de la tempête de lundi.



En parodiant Jean Ferrat, j'aurais pu chanter "Pourtant, que la nature est belle, comment peut on imaginer?".

Sur la terrasse, le cognassier du Japon explose et les jonquilles, les narcisses, les jacinthes et les primevères saluent le printemps.

La prairie n'a jamais été aussi verte. Cet été, elle aura jauni faute de cet arrosage que je lui refuse par sentiment écologiste.

Le saule pleureur, que j'avais sévèrement élagué se rit des blessures infligées.

Les abeilles du voisin, qui bourdonnaient autour de l'abricotier en fleur, l'ont abandonné pour les pêchers après qu'il eut parsemé ma voiture de flocons de neige.

A l'automne de ma vie, je fais mine de ne m'intéresser qu'aux tombes des asperges dont quelques pointes affleurent déja au flan des collines que nous leur avons offertes.

L'obscurité n'a jamais été aussi lumineuse, oxymore facile pour celui qui regarde, vers l'est, les peupliers éclairés par le soleil couchant.


*
Alors!
Abandonnerai-je mes polémiques récentes?
Non!
Pour cela, il faudrait que je m'assoie sur mon vieux banc vermoulu,
une canne entre les jambes, un feutre déformé sur la tête.
Il faudrait que j'éteigne la télévision, l'ordinateur, la radio.
Il faudrait que je ne regarde plus que Gabrielle, Emilie et Margot,
sur leur balançoire.

Mais justement.

Ce monde que nous leur laisserons,
avant de rejoindre les collines des asperges


je veux encore
et encore
*
En avoir peur


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