mercredi 9 mai 2007

Au bonheur des grives


La grive avait bâti son nid sur la première fourche de l'abricotier.
Quand je me glissais auprès d'elle, elle me fixait de son oeil rond mais ne bougeait pas. Parfois lorsque mon entreprise était trop envahissante, elle sautait sur une branche basse puis s'enfuyait, fort mécontente.
Ce matin les oeufs avaient disparu.
Une vermine, un chat ou les vautours de la fable avaient fait leur repas des oves bleues.
Madame la grive, vous aviez exposé votre félicité bien trop près des convoitises.
Il en est ainsi des bonheurs de chacun, il vaut mieux les cacher un peu mieux.
Sauf à vouloir les perdre.

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