samedi 30 juillet 2011

Le turc, voilà le véritable ennemi de nos potagers. Le hannetonnage.

Attention, je ne suis pas devenu un de ces xénophobes qui organisent des safaris sur les iles norvégiennes!
Non!
Le turc dont je vous parle est ce gros ver blanc, avec des pattes, qui mange en quelques heures les racines de mes prometteuses salades. C'est là un des noms qu'on donne à la larve de "Melolontha melolontha", autrement dit le hanneton. Je trouve invariablement la bestiole sous les laitues lessivées, les scaroles scarifiées, les frisées défrisées. J'en trouve par dizaines dans mon compost bien chaud et, si je n'y prends pas garde, je les apporte au potager, mélangées au terreau, sorte de cheval de Troie de mes plates bandes.
Il paraît que ces vers ont fait un pacte avec les taupes qui les dédaignent, les oiseaux qui les ignorent, les pêcheurs qui ne les utilisent pas comme appas. Dans quelques jours, ils vont se transformer en chrysalide, encore plus inexpugnables dans leur carapace noire puis, fin septembre, ils viendront bourdonner autour des falots de jardin, gros insectes noirs et ma foi sympathiques. Si vous en attrapez quelques uns, vous leur passerez un fil de coton dans l'abdomen et vous pourrez les faire voler au bout de ce fil comme de vulgaires cerfs volants.

Depuis des siècles et des siècles les hannetons ont ravagé nos cultures. Impossible de s'en débarrasser!
Au siècle dernier, on en vint à pratiquer le hannetonnage qui consistait à mettre toute la famille à l'arrière de la charrue ou de la herse avec la mission de ramasser toutes les larves déterrées par l'engin agricole. Gageons que le résultat de cette cueillette n'était pas perdu pour la basse-cour! On lit qu'un hectare infesté par le hanneton pouvait produire plus de 300 kg de larves! A l'état d'insecte volant, on le gaulait la nuit, pendant son sommeil et il suffisait alors de le ramasser sous les arbres ainsi traités.
           
Bref, fort de tous ces enseignements je vais foncer au magasin acheter des petits granules empoisonnés et, dès que les écologistes auront le dos tourné, je les offrirai à mes locataires souterrains! Je n'ai pas de poules à nourrir et j'adore la salade! A bon entendeur, salut!

 Monsieur et Madame Charles et Anne Ton.
Anne Ton prend sa faucille, larirette, larire-ette.

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