Cette photo a été prise en 1959 dans une école militaire de l'Ouest de la France.
A partir du professeur, sur sa gauche, comptez trois têtes brunes, une blonde plus basse et dont on ne voit que les cheveux et ma frimousse, au dessus de cette tête blonde, au niveau du chambranle de la fénêtre.
Une bonne partie de ces enfants a fait une carrière militaire. J'aperçois, au moins, deux généraux...
L'E.M.P.T. (Ecole Militaire Préparatoire Technique) dont nous caricaturions le sigle (Voir le titre), a formé des milliers de collégiens. La discipline était rude mais j'y ai passé sept années agréables. Allez savoir pourquoi, j'aimais cette atmosphère.
D'excellents professeurs nous amenaient au BAC, puis vers des cursus prestigieux pour ceux qui en avaient les capacités. Certes nous étions "encadrés" et certains, rares, ne le supportaient pas.
Mais, quand nous quittions cette école, nous avions une éthique de vie en société, de camaraderie, de loyauté qu'il me semble difficile d'acquérir, de nos jours, dans certains collèges et lycées français.
La liberté est venue tard, et le seul reproche qu'on peut faire à mes éducateurs est de ne pas m'y avoir préparé. Un peu étourdi, je m'en suis saoulé, comme la chêvre de Monsieur SEGUIN dans l'herbe des montagnes et les démons ont failli me manger.
La liberté est venue tard, et le seul reproche qu'on peut faire à mes éducateurs est de ne pas m'y avoir préparé. Un peu étourdi, je m'en suis saoulé, comme la chêvre de Monsieur SEGUIN dans l'herbe des montagnes et les démons ont failli me manger.
J'y ai laissé une partie de mon âme.
Le problème c'est que, contrairement aux poils, l'âme, ça ne repousse pas.
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