Comme Michel Jonasz dans sa boite de jazz, je me suis lancé dans une imitation de Philippe Delerm.
J'ai, parfois, des difficultés à entrer dans ses textes.
Voyons voir!
***
C'est juste un banc de bois au bord d'une terrasse gravillonnée. Sur trois côtés des fleurs offrent leurs couleurs vives. Un immense et vieux saule pleure ses longues branches jusqu'à la pelouse clairsemée.

Lorsque j'ai découvert sa fratrie dans le hangar aux tondeuses, je n'ai rien fait. Désormais, ils sont quatre à hanter mon jardin. J'ai été lâche. Ou paresseux. Ils mourront d'une rencontre avec un chasseur. On s'en lave les mains. C'est la vie. La mort.
La balançoire est vide, immobile, muette et, signe d'abandon, une épeire a tissé sa toile entre les cordes. Le soleil de septembre a prolongé les ombres, écourté sa visite et réchauffé l'étang.

Ne pas aimer. Ne pas s'attacher. Ne pas voir la beauté des êtres et n'admirer que la beauté minérale des choses. Je suis bien.
Ouvert à la page du ballon jaune, le livre git sur le bois vermoulu.
Du Delerm, ça paraît facile! Il n'en est rien!
Je vais aller boire une deuxième gorgée de .... cidre!
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