Avant de commencer ce billet je vous pose une devinette: Quelle est la date d'aujourd'hui?
Et bien, sur le calendrier de Nietzsche, nous sommes le 311ème jour de l'année 123. En effet, le philosophe avait décidé de prendre comme origine d'un nouveau calendrier dit du "Salut", le 30 septembre 1888. Je suis donc né, en ce qui me concerne, le 311ème jour de l'année 58, ce qui ne me rajeunit pas! Je ne sais pas s'il avait donné un nom aux mois mais ce mois d'août 2011 pourrait s'appeler pluviôse.
Je revendique, comme beaucoup d'entre nous, le droit à la paresse. Cela implique que je dois forcer ma nature pour entreprendre des lectures qui mettront à mal cette philosophie du farniente qui m'a valu mon surnom. C'est également la raison pour laquelle, je ne sacrifie à la lecture que pour des thèmes qui me passionnent et me donnent plaisir. L'histoire et la poésie sont, en l'occurrence, des lectures qui ne me coûtent rien, hormis l'effort d'ouvrir un de ces livres semés en mes lieux de repos, à la page où je les avais abandonnés. La philosophie me demande plus d'efforts car, elle peut paraître rébarbative et obscure pour qui ne veut y apporter que le minimum de réflexion. Cependant, je force ma nature en raison des plaisirs puisés en cette matière. Alors, je picore, ici et là, quelques enseignements utiles auprès des philosophes de tous horizons. Puis, pendant quelques mois je ne lis plus rien d'autre que mes chers livres d'histoire, retournant vers mes carolingiens de prédilection. Pour sortir de nouveau de cette ornière plaisante, je m'appuie sur des portiers lumineux, des auteurs tels que Michel Onfray ou Robert Maggiori, Jean Lefranc, qui m'ouvrent les portes du jardin des merveilles et y guident mes pas hésitants. Alors, de nouveau, je souffre quelques jours avec Giordano Bruno, je me gratte aux sangs le cuir chevelu avec Kierkegaard, je crois comprendre Karl Popper et je demande à Lou Salomé de me présenter Nietzsche.
Et bien, sur le calendrier de Nietzsche, nous sommes le 311ème jour de l'année 123. En effet, le philosophe avait décidé de prendre comme origine d'un nouveau calendrier dit du "Salut", le 30 septembre 1888. Je suis donc né, en ce qui me concerne, le 311ème jour de l'année 58, ce qui ne me rajeunit pas! Je ne sais pas s'il avait donné un nom aux mois mais ce mois d'août 2011 pourrait s'appeler pluviôse.
Je revendique, comme beaucoup d'entre nous, le droit à la paresse. Cela implique que je dois forcer ma nature pour entreprendre des lectures qui mettront à mal cette philosophie du farniente qui m'a valu mon surnom. C'est également la raison pour laquelle, je ne sacrifie à la lecture que pour des thèmes qui me passionnent et me donnent plaisir. L'histoire et la poésie sont, en l'occurrence, des lectures qui ne me coûtent rien, hormis l'effort d'ouvrir un de ces livres semés en mes lieux de repos, à la page où je les avais abandonnés. La philosophie me demande plus d'efforts car, elle peut paraître rébarbative et obscure pour qui ne veut y apporter que le minimum de réflexion. Cependant, je force ma nature en raison des plaisirs puisés en cette matière. Alors, je picore, ici et là, quelques enseignements utiles auprès des philosophes de tous horizons. Puis, pendant quelques mois je ne lis plus rien d'autre que mes chers livres d'histoire, retournant vers mes carolingiens de prédilection. Pour sortir de nouveau de cette ornière plaisante, je m'appuie sur des portiers lumineux, des auteurs tels que Michel Onfray ou Robert Maggiori, Jean Lefranc, qui m'ouvrent les portes du jardin des merveilles et y guident mes pas hésitants. Alors, de nouveau, je souffre quelques jours avec Giordano Bruno, je me gratte aux sangs le cuir chevelu avec Kierkegaard, je crois comprendre Karl Popper et je demande à Lou Salomé de me présenter Nietzsche.
Nietzsche est le philosophe dont je me sens le plus proche. Mais, il a fallu pour cela qu'il me fut expliqué. La poésie de Zarathoustra me laisse perplexe et le "gai savoir" qu'elle apporte passe par l'explication de texte que m'en donne Onfray. Malgré un "éternel retour" vers des phrases obscures et des paraboles alambiquées, je finis par lever le doigt vers les interprètes éclairés du bonhomme. Quand je me donne un coup de marteau sur le pouce, je m'écrie "Amor fati" mais cela ne calme pas la douleur! Bref, je regrette un peu que Niezsche ne me fournisse pas, de bon cœur, les clés de sa connaissance.
Nietzsche fut à tel point ésotérique que les nazis crurent un instant qu'il prônait leur propre mégalomanie. Beaucoup le croient encore! Or, le surhomme du philosophe n'est que celui qui sort du troupeau des croyants, des adeptes, des patriotes et des suiveurs de tous poils, pour choisir sa vie, en toute liberté. Sa seule sur-puissance est celle de la liberté! Certes, cela dérange, mais n'a rien d'une volonté de domination.
Comme moi, Nietzsche dit oui, à la vie et au monde réel, non, à l'hypothétique au-delà, celui des prêtres et des gurus, celui qui plaide en faveur d'une mortification de la chair et de l'esprit. Malheureusement, la maladie et la folie lui fermèrent les portes qu'il ouvrait à l'humanité. Il ne profita pas des joies que son enseignement pouvait apporter. Migraineux et, sans doute, syphilitique, il ne pouvait se prendre que pour Dionysos et non pour Priape!
Dommage!
Mon grain de sel:
Je comprends l'éternel retour comme une incitation à ne prendre, en cours de vie, que les chemins que vous aimeriez prendre à l'infini, encore et encore. A méditer avant les décisions importantes, choix de métier, de voyage, de mariage....
L'expression "Amor fati" n'est pas une expression de masochiste ordinaire mais l'incitation à rechercher dans les incidents et accidents de la vie une nouvelle puissance, un enseignement utile, admettre que "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort". C'est plus facile à dire qu'à appliquer!
La volonté de puissance n'affirme qu'une croyance en ce que la volonté a d'influence sur la causalité. Pas de destin préétabli, pas de résignation mais une affirmation de notre puissance à comprendre la réalité du monde vu de notre "moi", sans influences externes. (Note de Zabulle: Moi même, en me relisant, je comprends difficilement ce que je viens d'écrire alors, pas d'inquiétude!)
L'expression "Amor fati" n'est pas une expression de masochiste ordinaire mais l'incitation à rechercher dans les incidents et accidents de la vie une nouvelle puissance, un enseignement utile, admettre que "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort". C'est plus facile à dire qu'à appliquer!
La volonté de puissance n'affirme qu'une croyance en ce que la volonté a d'influence sur la causalité. Pas de destin préétabli, pas de résignation mais une affirmation de notre puissance à comprendre la réalité du monde vu de notre "moi", sans influences externes. (Note de Zabulle: Moi même, en me relisant, je comprends difficilement ce que je viens d'écrire alors, pas d'inquiétude!)
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Pour comprendre Nietzsche il faudra peut-être attendre encore quelques siècles, attendre que l'homme devienne intelligent, attendre qu'il ait compris son inutilité, sa perversité, son rôle désastreux pour la planète. Comme ce philosophe le disait lui même à la fin de sa vie, sa reconnaissance sera posthume, très posthume!
1 commentaire:
NIETZSCHE était un mystique et seul un mystique peut le comprendre.
Il dit dans Ecce homo : "« Ceux qui croyaient avoir compris quelque chose à mon propos, c’est qu’ils avaient tant bien que mal fait de moi quelque chose à leur image ».
Totem
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