mardi 24 mars 2009

Le scandale des fraises espagnoles et des lynx pardelle


Beaucoup de blogs reproduisent un article écrit en 2007 par Claude-Marie VADROT. Comme il n'est pas inutile d'en faire profiter un maximum de personne, je sacrifie également à ce rite écologiste. Peut-être déciderez vous, comme moi, de ne plus acheter de fraises espagnoles. En photo, je vous présente la victime principale de cette culture, le lynx pardelle.

D'ici à la mi juin, la France aura importé d'Espagne plus de 83000 tonnes de fraises. Enfin, si on peut appeler « fraises » ces gros trucs rouges, encore verts près de la queue car cueillis avant d’être murs, et ressemblant à des tomates. Avec d’ailleurs à peu près le même goût des tomates…

Si le seul problème posé par ces fruits était leur fadeur, après tout, seuls les consommateurs piégés pourraient se plaindre d’avoir acheté un produit qui se brade actuellement entre deux et trois euros le kilo sur les marchés et dans les grandes surfaces, après avoir parcouru 1 500 km en camion.

A dix tonnes en moyenne par véhicule, ils sont 16 000 par an à faire un parcours valant son pesant de fraises en CO2 et autres gaz d’échappement. Car, la quasi-totalité de ces fruits poussent dans le sud de l’Andalousie, sur les limites du parc national de Donana, près du delta de Guadalquivir, l’une des plus fabuleuses réserve d’oiseaux migrateurs et nicheurs d’Europe.

Il aura fallu qu’une équipe d’enquêteurs du WWF-France s’intéresse à la marée montante de cette fraise hors saison pour que soit révélée l’aberration écologique de cette production qui étouffe la fraise française (dont une partie, d’ailleurs, ne pousse pas dans de meilleures conditions écologiques). Ce qu’ont découvert les envoyés spéciaux du WWF, et que confirment les écologistes espagnols, illustre la mondialisation bon marché.

Cette agriculture couvre près de six mille hectares, dont une bonne centaine empiète déjà en toute illégalité (tolérée) sur le parc national. Officiellement, 60% de ces cultures seulement sont autorisées ; les autres sont des extensions « sauvages » sur lesquelles le pouvoir régional ferme les yeux en dépit des protestations des écologistes.

Les fraisiers destinés à cette production, bien qu’il s’agisse d’une plante vivace productive plusieurs années, sont détruits chaque année. Pour donner des fraises hors saison, les plants, produits in-vitro, sont placés en plein été dans des frigos qui simulent l’hiver, pour avancer la production. A l’automne, la terre sableuse est nettoyée et stérilisée, et la microphone est détruite avec du bromure de méthyle et de la chloropicrine. Le premier est un poison violent interdit par le protocole de Montréal sur les gaz attaquant la couche d’ozone, signé en 1987 (dernier délai 2005) ; le second, composé de chlore et d’ammoniaque, est aussi un poison dangereux : il bloque les alvéoles pulmonaires.

Qui s’en soucie ? La plupart des producteurs de fraises andalouses emploient une main-d’œuvre marocaine, des saisonniers ou des sans-papiers sous-payés et logés dans des conditions précaires, qui se réchauffent le soir en brulant les résidus des serres en plastique recouvrant les fraisiers au cœur de l’hiver.

Un écologiste de la région raconte l’explosion de maladies pulmonaires et d’affections de la peau.

Les plants poussent sur un plastique noir et reçoivent une irrigation qui transporte des engrais, des pesticides et des rongicides. Les cultures sont alimentées en eau par des forages dont la moitié ont été installés de façon illégale. Ce qui transforme en savane sèche une partie de cette région d’Andalousie, entraîne l’exode des oiseaux migrateurs et la disparition des derniers lynx pardelle, petits carnivores dont il ne reste plus qu’une trentaine dans la région, leur seule nourriture, les lapins, étant en voie de disparition. Comme la forêt, dont 2000 hectares ont été rasés pour faire place aux fraisiers.

La saison est terminée au début du mois de juin. Les cinq mille tonnes de plastique sont soit emportés par le vent, soit enfouies n’importe où, soit brûlées sur place.

Et les ouvriers agricoles sont priés de retourner chez eux ou de s’exiler ailleurs en Espagne. Remarquez : ils ont le droit de se faire soigner à leurs frais au cas ou les produits nocifs qu’ils ont respiré…

La production et l’exportation de la fraise espagnole, l’essentiel étant vendu dès avant la fin de l’hiver et jusqu’en avril, représente ce qu’il y a de moins durable comme agriculture, et bouleverse ce qui demeure dans l’esprit du public comme notion de saison. Quand la région sera ravagée et la production trop onéreuse, elle sera transférée au Maroc, où les industriels espagnols de la fraise commencent à s’installer. Avant de venir de Chine, d’où sont déjà importés des pommes encore plus traitées que les pommes françaises…


Bon appétit!

lundi 23 mars 2009

Un monde malhonnête



Nous vivons dans un monde incroyablement mal géré par ces gens que nous mettons au pouvoir.
Ils dépensent nos impôts sans discernement et lèvent les bras aux ciels quand nous nous en étonnons. D'astucieux voyous profitent de cette impéritie et s'engouffrent dans les failles du système. Nous sommes comme ces nuages d'anchois autour desquels tournent des barracudas. Les anchois qui gravitent en bordure du nuage se font gober par les prédateurs tandis que ceux qui se sont réfugiés au centre en réchappent. Mais c'est là un monde mouvant dans lequel les anchois du centre finissent par graviter en bordure et vice versa. En réalité c'est la méthode qui est mauvaise mais les anchois ne veulent pas en changer.
Prenons par exemple les modes de prise en charge des situations de détresse en matière de logement.
Une famille de deux adultes et cinq enfants est à la rue. Elle s'adresse à une quelconque mairie de banlieue parisienne qui la reloge dans un hôtel. L'hôtel facture trois ou quatre chambres, à 30 ou 40€ la journée, ce qui fait en gros 3000 à 4000€ par mois, payés par les services sociaux de la mairie. Ca, c'est le premier acte.
Dans la réalité, l'hôtelier case tout ce petit monde dans une seule chambre et perçoit quand même ce pactole public.
Puis il pâsse au second acte. Il loue plusieurs studios en se faisant passer pour le futur occupant. Payant, rubis sur l'ongle, les loyers de ces studios, il y loge, sans prévenir les propriétaires, les familles qui lui sont adressées par la mairie. Plus il a de studios, plus il gagne d'argent puisqu'il touche toujours les 3000 ou 4000€ .
En règle générale, les services sociaux des mairies ne vérifient rien, trop heureuses de se débarrasser du problème. Pourtant, ce système ne fonctionne que sur la base des fausses factures établies par l'hôtel.
Si la mairie louait directement les studios elle économiserait plus de 70% de cette dépense mais, bon, ça c'est trop simple. Personne ne s'étonne non plus du fait qu'un hôtel de 20 chambre accueille plus de cent personnes.
L'arnaque rapporte des millions d'Euros. Elle fonctionne si bien que les vieux hôtels délabrés de la petite couronne sont désormais rares et chers à l'achat.
Pourquoi ne met on pas ces voyous dans un logement de 6 m2, avec deux ou trois autres détenus, histoire de leur montrer ce qu'est la promiscuité? Pourquoi ne leur pique t'on pas les quelques millions d'Euros qu'ils ont détournés. Mystère!

samedi 21 mars 2009

Mauvaise humeur


Le mot à la mode est "polémique". On nous le met à toutes les sauces et on cultive cette fleur médiatique comme jean de Florette cultivait des "authentiques" dans le film de Claude Berri.
Une journée sans polémique est monotone. On imagine les chroniqueurs en errance dans les couloirs des radios et télévisions, s'interrogeant du regard, hébétés, désoeuvrés, hagards au milieu du pot au noir d'un jour sans polémique.
Heureusement, le pape est là qui distille les petites phrases, la bouche gourmande, chaque jour que son dieu fait. Je réhabilite un négationniste le lundi. Comme mon quota n'est plus respecté, j'excommunie la maman de la fillette violée le mardi. Je mets le préservatif à l'index, là où manifestement il ne sert plus à rien, le mercredi. Je touille tout ça, avec mon préservatif sur l'index, par souci d'hygiène, le jeudi. Je suce mon index le vendredi, jour maigre. Etc.
Bon! C'est bien joli tout ça mais, où est la polémique?
Personnellement, je ne comprends pas pourquoi on reproche à Papy Benoit de faire son métier de pape!
Il a raison papy le XVI ème (Comme Louis)!
C'est son boulot!
Le problème n'est pas là!
Le problème c'est "la religion catholique"!
Je dirai même plus, le problème c'est l'ensemble des religions. Depuis des centaines d'années, on nous pollue l'entendement avec des papes, des ayatollahs, des bonzes, des rabbins, des derviches tourneurs, des pasteurs, des archimandrites, des marabouts, des lamas, qui tous, se promènent le doigt en l'air, avec un préservatif qui pend au bout quand ce n'est pas la petite culotte de la fille de leur concierge.
Ne soyez pas naïfs, ces gens là disent des âneries par vocation, par principe, par habitude, par hasard et par nécessité. Il ne sert à rien de leur reprocher. Ils sont payés pour ça!
Ne perdez pas votre temps en vaines jérémiades, en palabres stériles, en polémiques du dieu qui la tienne, trois qui la niquent.
Pensez par vous mêmes!
C'est quand même pas difficile!
Pensez!
Allez, je vous laisse essayer!
à +

Petit message personnel: Eh oui, Marie-No, je suis d'accord avec toi et rends grâce à Dieu chaque jour pour mon athéisme!

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