lundi 28 octobre 2013

BRISSARTHE. Guerre 14-18. Comment sont-ils morts. Auguste BELISSON, Amand BIENVENU, Louis BIGEON, léon BREHIN, Emile CARRE, Auguste CHAPON, René COUTURIER, Jean-Baptiste DELESTRE, Joseph DELETRE, Albert DIARD, Joseph FRAQUET, Ernest GANDON, Auguste GEHERE, Henri GILBERT, Jules JOLY, Louis LANGLAIS, Henri LAUMONNIER, Louis LECLERC, Henri et Joseph MACE, Marin MENANT, Marcel METAIREAU, René MOURANT, René NAVEAU, Pierre PERRAULT, Henri et Maurice PERTUE, François PLESSIS, Henri POIRIER, Auguste SUREAU, Pierre VIVIEN.

A quelques jours de cette année 2014, qui sera l'occasion de nous rappeler les sacrifices de nos poilus, il y a un siècle, j'ai voulu sortir de l'anonymat les 31 morts dont les noms sont gravés sur le Monument aux Morts de Brissarthe. 

Auguste BELISSON, Amand BIENVENU, Louis BIGEON, léon BREHIN, Emile CARRE, Auguste CHAPON, René COUTURIER, Jean-Baptiste DELESTRE, Joseph DELETRE, Albert DIARD, Joseph FRAQUET, Ernest GANDON, Auguste GEHERE, Henri GILBERT, Jules JOLY, Louis LANGLAIS, Henri LAUMONNIER, Louis LECLERC, Henri et Joseph MACE, Marin MENANT, Marcel METAIREAU, René MOURANT, René NAVEAU, Pierre PERRAULT, Henri et Maurice PERTUE, François PLESSIS, Henri POIRIER, Auguste SUREAU, Pierre VIVIEN.

L’idée d’écrire un petit opuscule m’est venue lors des cérémonies du 11 novembre 2013. Comme chaque année, le président de la section locale des anciens combattants égrenait les noms des trente trois brissarthois tués lors de la Grande Guerre. En écho, un de nos anciens répondait : « Mort pour la France ».

Auguste BELISSON Mort pour la France
Armand BIENVENU Mort pour la France
Louis BIGEON        Mort pour la France
……

Rien que de très banal en cette froide journée d’automne. Partout, en France, le même dépôt de gerbe, la même litanie, la même lecture de la lettre du ministre, la même minute de silence, le même vin d’honneur.

Et le même anonymat. Car qui se souvient, dans les rangs maigres des assistants, de Léon BREHIN, d’Emile CARRE, d’Auguste CHAPON ? Qui connaît les lieux, les circonstances de leur mort ? Qui sait leurs souffrances d’hommes jeunes ou d’hommes murs confrontés à la boue, aux bombes, aux balles, aux baïonnettes ou à la mitraille ?

Alors, j’ai décidé de sortir ces fantômes de leur crépuscule, de dire les lieux et les batailles, les hôpitaux, les camps de prisonnier, les maladies. J’ai décidé, également, de les rattacher, quand c’était possible, à leurs parents, leurs épouses, leurs enfants, peut-être présents, en ce jour de commémoration, autour du monument aux morts.


La mobilisation intervient en pleines moissons 1914 et les agriculteurs n’ont pas d’autre choix que de rejoindre leur unité. Le premier tué fut Henri LAUMONNIER, le 25 août en Meurthe-et-Moselle.

Une de mes surprises fut de constater que trois brissarthois morts pour la France, entre le 3 novembre 2014 et le 13 décembre 1914, ont péri à moins de 5 km les uns des autres, unis par le destin dans la terre de Belgique. Ils n’étaient pas dans le même régiment mais défendaient Ypres. Ils avaient 23, 26 et 29 ans. C’était bien jeune pour mourir.

Deux brissarthois meurent le même jour, au même endroit, dans le même régiment. Il s’agit de Pierre PERRAULT et Pierre VIVIEN.
Henri et Maurice PERTUE étaient frères.

Ernest GANDON meurt dans un camp de prisonniers.

Jules JOLY et René MOURANT sont morts de maladie à Brissarthe, auprès de leurs proches. 

Plusieurs moururent dans les hôpitaux de l’arrière, parfois après l’armistice.

Les deux tiers des soldats nommés sur la stèle sont des fantassins. La reine des batailles a consommé beaucoup d’hommes.

Quelques sapeurs, artilleurs, cuirassiers et même un zouave complètent le tableau. 

Enfin, l’un d’entre eux était marin et son torpilleur coula dans le détroit de Messine.
 
A ce jour, j'ai pu retracer l'épopée de tous ces soldats, les dates et lieux de leurs sacrifices, les régiments, les circonstances. Cela tient sur un opuscule de 32 pages que je tiens à votre disposition. (Me contacter sur ma boite mail).





vendredi 25 octobre 2013

Charpente à chevrons formant ferme de l'église romane de Brissarthe

Je vous parlais, dans le précédent billet, de mes promenades au dessus de la nef de notre église.
La surprise a été grande de redécouvrir l'originalité de cette construction datée du XIIIème  ou du XIVème siècle. Ce mode d'assemblage est, semble-t'il, assez rare.
Il nous appartiendra de sauvegarder cette charpente avant que les insectes qui la rongent ne la rangent au rayon des souvenirs.

J'ai fait un petit croquis de cette charpente dont je vous explique, ci-dessous, l'originalité. Les assemblages sont à tenons et mortaises avec, semble-t-il, des chevilles rondes.
Les contrefiches sont directement assemblées aux entraits retroussés et aux chevrons. Cela économise toute une série d'arbalétriers qui s'intercaleraient, justement, entre les contrefiches et les chevrons. Cette option  permet également de n'utiliser que cinq poinçons.
En effet, sur les 38 fermes, disposées tout au long de l'édifice, tous les 55cm, seules cinq sont munies de poinçons. Ils rejoignent, sous la voute en plâtre soutenue par les aisseliers, les cinq entraits qu'on peut voir dans la nef.
Cela donne, quand on est à l'entré de ce "grenier" somptueux, une belle enfilade de losanges, entrecoupée de poinçons.
La voute en plâtre, ornée de faux joints, est accrochée aux aisseliers par un lattis de bois.
L'utilisation d'entraits retroussés permet d'élever la voute.

De la belle ouvrage, c'est le moins qu'on puisse dire!

 
 Si vous observez la charpente de Norrey-en-Auge (Photo ci-dessous), vous retrouverez le même type d'assemblage mais avec quelques boulons.

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jeudi 17 octobre 2013

Promenons nous dans les bois de l'église de Brissarthe

Je rentre, à l'instant, d'une promenade dans les bois qui soutiennent la toiture de la nef de l'église Notre Dame de Brissarthe.
Je suis entré en ces lieux par une petite ouverture existant tout au sommet du mur arrière, en passant par un échafaudage provisoire jouxtant la croisée de transept.
L'occasion était belle d'aller voir le travail des bâtisseurs d'église du Moyen Âge.
Mes seuls témoins furent un couple de pigeonneaux étonnés de cette intrusion dans leur univers de losanges.
Tout cela est un peu vermoulu. J'ai compté 38 fermes d'un bout à l'autre de la nef, 38 compas de chêne ou de châtaigner mesurant depuis près de mille ans la largeur de l'édifice, à moins que ce ne soit le temps qui passe.
Il faudra peut-être refaire totalement cette ossature mais, pour cela, il faudra trouver les charpentiers capables d'un travail identique et l'argent nécessaire à l'opération. Les défenseurs de la bâtisse millénaire ont deux solutions, prier et tirer des sonnettes. La charpente elle même est déjà en prière. Il reste donc à tirer les sonnettes.

Précisions architecturales:
Monsieur Frédéric Epaud, chargé de recherches au CNRS a bien voulu m'envoyer les précisions suivantes quant à la charpente de l'église de Brissarthe:

"Il pourrait s'agir, sous réserve d'autres observations plus précises, d'une charpente du XIIIe siècle ou du XIVe siècle, ce qui est relativement rare. Il s'agit d'une charpente "à chevrons-formant-fermes" avec cette particularité bien typique de cette époque d'avoir des contrefiches assemblées à l'entrait retroussé et aux chevrons. Ce type de raidissement semble disparaître au XIVe s. On en connaît très peu en région Centre, seule la chapelle Saint-Hilaire-des-Noyers à Saint-Denis d'Authou de la fin XIIe-début XIIIe en possède. On en connaît davantage en Normandie sur l'église de Norrey-en-Auge (Calvados) de la seconde moitié XIIe, sur celle de Sainte-Marie-aux-Anglais du milieu XIIe ou de la maison romane rue Malpalu à Rouen (disparue récemment). Vous trouverez des représentations de ces charpentes dans ces ouvrages.

F. Epaud, 2007 - De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, Publications du CRAHM, Caen, 613 p.

et Charpentes en région Centre, Editions du Patrimoine, 2002.

Si je peux me permettre, s'il doit un jour y avoir des travaux de restauration sur cette charpente, prenez bien toutes les précautions nécessaires à sa sauvegarde et la préservation de ses bois car cette charpente mérite une attention particulière." 

Frédéric Epaud

Ci-dessus, dessin d'une charpente classique. Les variantes de Brissarthe sont données ci-dessous:
Sur les 38 fermes, seules 5 possèdent un poinçon qui traverse le faux entrait et rejoint l'entrait, sous la voute en plâtre.
Toutes les contrefiches rejoignent directement le faux entrait, de part et d'autre du poinçon quand il existe.
Toutes les fermes sont munies d'aisseliers qui supportent la voute plâtrée sur un latis.
Il n'y a pas d'arbalétriers. Les contrefiches soutiennent directement les chevrons.


Voir l'article suivant pour plus de détails. 


Seconde visite en compagnie de "collègues" de l'association "SAUVEGARDE PATRIMOINE BRISSARTHOIS".







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mercredi 16 octobre 2013

Le baptême de la grosse cloche de Brissarthe

Il semble avéré, bien qu'aucune archive ne contienne de renseignements à ce sujet que le clocher de Brissarthe se soit effondré en 1730, victime de la foudre. La seule mention de cet évènement apparaît, 100 ans plus tard, dans le journal d'un des curés du village.
D'ailleurs, fidèles lecteurs, si l'un d'entre vous trouve mention de ce fait aux archives d'Angers......
Je livre un extrait des registres paroissiaux de Brissarthe qui semble corroborer cette catastrophe.

"Le septième jour de juillet mil sept cent trente deux, la grosse cloche de cette église a été nommée Louise Renée Geneviève par haut et puissant Louis Anne Roger, Seigneur de Campagnole, de la Réauté et autres lieux et par Dame Renée Gabrielle Trochon épouse de haut et puissant Mre Jean Baptiste de Rancé, Seigneur de cette paroisse, de Bobigny et autres lieux ayant été refondue par les soins et aux frais de Demoiselle Anne Amat et la bénédiction en a été faite par nous Gilles Marais, prêtre Prieur de Ste Opportune et de St Brévain, principal du collège de Chateaugontier par commission de Mre Jean de Vaugurault, évêque d'Angers en présence et du consentement de Mre Jean Bléreau de Chateaureau, prêtre et docteur en théologie, curé de cette paroisse et aussi en présence de Mre Jean Potier, prêtre vicaire et de plusieurs autres.."

mardi 15 octobre 2013

Quand les cloches de Brissarthe sonnaient "Le roi Dagobert"






Il y a plusieurs dizaines d'années, les mariages et les baptêmes étaient l'occasion, pour un vieux monsieur, de monter en haut du clocher de Brissarthe avec un maillet en buis.
Là, il prenait place entre les deux vénérables cloches et, à l'aide des quatre notes disponibles, il sonnait "Le roi Dagobert".
Plus tard, c'est Gaston Chesneau qui a repris la tradition.
J'ai pu vérifier hier que ces quatre notes existent. Il faut frapper le bronze vers leur milieu  pour obtenir une note aigüe et vers le bas pour une note grave. Avec deux cloches cela fait bien le compte.
Le maillet était présent et j'ai joué quelque chose de ressemblant. Il faudra que je m'entraine.
Dans la paroi du clocher, une porte s'ouvre qui donne vers les toitures de l'édifice.Sur le bois on peut lire:
"Dupuis Eugène a sonné "Le roi Dagobert" au baptême de Pierre ...illisible".
C'est le témoignage émouvant d'un rite désuet dont je me propose de réveiller l'usage.
Le plus difficile sera d'en trouver l'occasion!


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